Serigne Mbacké Ndiaye : «Je ne suis pas intéressé par le poste du CNG»

par pierre Dieme

Depuis quelques jours, son nom est cité parmi les personnes qui pourraient succéder à Alioune Sarr. Serigne Mbacké Ndiaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, di ne pas être intéressé par le poste. Dans ce bref entretien avec iGfm, il explique pourquoi.

M. Ndiaye votre nom est cité pour la succession de Alioune Sarr à la tête du Cng. Qu’en est-il véritablement ?

Je ne suis pas intéressé. J’aime bien la lutte, j’aime bien le milieu de la lutte, j’ai  beaucoup d’idées que je donne d’ailleurs au président Alioune Sarr qui fait un travail formidable. Le milieu de la lutte doit énormément à trois personnalités: Abdoulaye Makhtar Diop qui, en tant  que ministre de la Jeunesse et des Sports avait initié les promoteurs avec des licences. La deuxième personnalité c’est Alioune Sarr qui a fait un travail remarquable.

En quoi faisant ?

Avant l’avènement du Cng, il y a des lutteurs qui, après avoir lutté, attendaient des  semaines et des mois pour pouvoir entrer dans leurs fonds. On leur devait de l’argent. Il y avait un désordre total dans la lutte. Il y avait beaucoup de match nuls. Alioune Sarr et son équipe ont réussi à redresser cette situation-là. Maintenant quand vous durez au poste les gens trouvent toujours les moyens de vous critiquer sans vous dire exactement ce qu’ils vous reprochent.

La troisième  personne à qui la lutte doit beaucoup c’est Gaston Mbengue qui a été le premier  promoteur à se lancer dans cette opération, qui a beaucoup investi, qui a enrichi la lutte et beaucoup de lutteurs. Mais pour revenir à votre question, non je ne suis pas intéressé par le poste de président du Cng.

Pourquoi vous n’êtes pas intéressé ?

J’ai d’autres ambitions pour le pays. J’aime bien le milieu de la lutte, j’ai beaucoup de respect pour le Cng et ceux qui le dirigent. Mais j’ai d’autres ambitions. Si je vous dis que moi personnellement je n’écarte pas d’être candidat à l’élection présidentielle. Pour le moment je suis avec le président Macky Sall. Je le soutiens de manière très sincère et très désintéressée. J’ai été le premier à déclarer mon soutien au président Macky Sall après 2012. À l’époque, tous mes amis libéraux  passaient  leur temps à m’insulter. Moi mon combat c’était  de réunifier la famille libérale. Je pense que ce  combat est en train d‘être gagné.

Pourquoi ?

Aujourd’hui pratiquement tous les libéraux, exception faite pour quelques  responsables du Pds, l’unité des libéraux s’est réalisée autour du président Macky Sall. C‘était mon objectif. Donc j’aime bien la lutte, j’aime bien le Cng, j’ai beaucoup de respect pour ceux qui se trouvent  au Cng, mais très honnêtement, j’ai d’autres ambitions comme celle de diriger ce pays.

Quels profils conseillez-vous pour la succession de Alioune Sarr ?

Dans notre pays, nous mettons toujours la charrue avant les bœufs. Il faut penser au programme avant de passer au profil. Il y a quelques réformes, pas très grandes,  quelques changements qu’il faut d’abord apporter dans le milieu de la lutte. Mais pour l’essentiel, le Cng avec Alioune Sarr à sa tête, a fait un excellent boulot qu’il faut perpétuer. Le jour qu’il quittera la lutte et la tête du Cng il faudra lui organiser une fête.

Que faire une fois la question du programme réglée ?

Il faut apaiser le milieu de la lutte. Il est indispensable que le prochain bureau organise une journée lors de laquelle il y aura le ministère des Sport, les lutteurs en activité, le Cng, les anciens lutteurs, la presse les arbitres les communicateurs traditionnels, qu’ils discutent de ce qu’ils faut faire, se donnent la main pour tourner une page. Celle des dissensions entre les lutteurs, le conflit entre le Cng et les arbitres etc. Je pense qu’il faut savoir tourner une page dans la vie. Et nous visons une crise de la lutte et toute crise doit pouvoir vous  projeter dans un avenir plus radieux.

Youssouf SANE

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