Question légitime à la lueur de ce qui se passe dans la sous -région, notamment en Côte d’Ivoire et en Guinée. Il n’est point besoin d’être mage pour se faire à l’idée que nous nous dirigeons allégrement vers des lendemains incertains. La faute à des personnes qui ont fait du pouvoir leur jouissance sans qu’ils n’aient rien retenu de l’histoire récente du continent. Par la façon dont il a été installé au pouvoir, Alassane Ouatara, le chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire, aurait pu faire preuve d’intelligence pour ne pas devoir subir le même sort que son prédécesseur.
C’est à une répétition de l’histoire que l’on pourrait assister dans les semaines qui suivent. Déjà que des signes de rébellion contre un troisième mandat se dessinent chaque jour dans son pays avec une opposition décidée à lui barrer la route. Quelle belle sortie aurait été pour l’homme s’il avait organisé des élections sans y participer. Mais c’est comme si nos dirigeants sont atteints d’une maladie incurable qui se nomme mensonge. Toujours prêts à revenir sur leur serment. De peu de dignité, ils ont une obsession démentielle du pouvoir sans pour autant réussir à sortir leur pays de la misère.
La Guinée est également dans la même spirale que sa voisine de la Côte d’Ivoire. Eternel « loser », ayant longtemps lutté pour être au pouvoir, soutenu par des intellectuels courageux, c’est désespérant de voir comment le pouvoir peut changer un homme. En effet, pour se représenter à un troisième mandat, Alpha Condé a dû procéder à une révision de la Constitution. Pissant sans retenue sur les lois de son pays. Entre le sémillant intellectuel et l’horrible homme qu’il est devenu avec le pouvoir, il ne serait pas hasardeux de dire que le pouvoir, en plus de rendre fou, rend délibérément crétin. Au prix de la vie de leur peuple, ils sont prêts à tout. Des monstres à la tête de nos Etats. Faut craindre pour la sous-région qui s’achemine vers une récession avec la Covid -19.
Kaccoor Bi