Depuis la 12e Législature, l’Assemblée nationale est souvent la cible de critiques acerbes venant des Sénégalais. Ce mercredi lors de l’ouverture de la Session unique extraordinaire, son président Moustapha Niasse a tenu à solder ses comptes avec les détracteurs de la deuxième institution du pays. Selon lui, ce ne sont pas aux uns et aux autres de dire à l’Assemblée nationale de poser tel ou tel acte
Face aux multiples sollicitations de l’Assemblée nationale sur des questions d’ordre sociétale, le président Moustapha Niasse est monté au créneau hier, mercredi 14 octobre, lors de l’ouverture de la première session Ordinaire Unique 2020-2021 de l’Assemblée nationale, pour recadrer le débat. Selon lui, « l’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire, et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire».
Le président de l’Assemblée nationale veut la fin de la récréation. Après les multiples interpellations de l’opinion publique à l’Assemblée nationale, notamment sur les questions liées à la gestion des inondations ou encore des ressources naturelles, Moustapha Niasse est monté hier, mercredi 14 octobre, lors de l’ouverture de la première Session Ordinaire Unique 2020-2021 de l’Assemblée nationale, pour faire une mise au point à l’endroit de l’opinion nationale et internationa le sur ces multiples sollicitations.
S’adressant ainsi à ses collègues députés dans son discours de clôture de cette plénière, le président de l’Assemblée déclarera : « vous avez tous constaté qu’au Sénégal, dès qu’il se passe quelque chose, on dit « qu’est-ce que l’Assemblée attend ? ».
Poursuivant son propos, il a ainsi tenu à faire comprendre à qui veut l’attendre que « l’Assemblée nationale ne peut être la Cour suprême, elle ne peut remplacer le Conseil constitutionnel ». « L’Assemblée ne peut pas remplacer le gouvernement.
L’Assemblée doit respecter le principe de séparation des pouvoirs et coopérer avec l’Exécutif, le pouvoir judiciaire, sans remplacer ni l’Exécutif ni le pouvoir judiciaire en aucun cas », a-t-il laissé entendre. « Nous faisons ce que nous faisons, nous savons ce que nous devons faire, nous le faisons correctement et nous le faisons avec les méthodes, les objectifs qui sont ceux que nous considérons comme étant conformes à nos missions. J’ai tenu à faire cette mise au point », a-t-il ajouté avant de marteler à nouveau. « L’Assemblée ne peut pas se permettre de convoquer des gens sur des questions judiciaires, en dehors des procédures qui sont prévues dans le règlement intérieur. Nous le ferons toujours quand il le faudra, mais nous ne pouvons pas remplacer le corps judiciaire, nous n’avons pas le droit. Nous ne pouvons pas remplacer le pouvoir exécutif, nous n’en avons pas le droit ».
Et concluant son propos, le président Moustapha Niasse réaffirme que « l’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire ». Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale a annoncé le démarrage prochain des travaux de rénovation de la salle de plénière qui, selon lui, va être équipée de matériel de dernière génération avec des écrans d’ordinateurs devant le siège de chaque député.