Agressions au Consulat du Sénégal à Paris : mensonges et manipulations à gogo.

par pierre Dieme

Cette histoire d’agression sur le mari de Oumou Goloko : une compatriote au pays de Marianne , impliquant les agents de la gendarmerie détachés au Consulat et le service dédié à l’Etat-civil ( carte d’identité) dans la représentation diplomatique à Paris, est loin de livrer toute la vérité. Une affaire qui a suscitée une condamnation et une indignation dans les réseaux sociaux, reprise et relatée par la presse sénégalaise sur fond de mensonges, et de manipulations. Pour en savoir plus,  Reseaunews a mené des investigations poussées. Car depuis l’éclatement de cette affaire le mari de la dame qui accuse les gendarmes d’agression sur sa personne n’a pas pipé un mot. Il s’est effacé complètement, pourtant protagoniste de cette affaire. Aucune réplique aussi venant du camps des accusés qui sont assujettis au droit de réserve. Mais figurez-vous que cette affaire qui  secoue la chancellerie sénégalaise va surprendre  plus d’un si on se réfère aux faits, rien qu’aux faits, et seulement aux faits.

Ce qui s’est réellement passé le mercredi 30 septembre 2020 au Consulat du Sénégal à Paris

La presse sénégalaise en a fait ses choux gras depuis quelques jours, sur cette histoire d’agression au Consulat du Sénégal à Paris. Jetant en pâture des fonctionnaires chevronnés qui abattent un travail colossal ô combien complexe dans la représentation politico-diplomatique, tenus par le droit de réserve. Pourtant d’après les premiers rapports de l’enquête, il n’en est rien, autrement dit le camp accusateur, le couple Gassama semble travestir extraordinairement le déroulement des faits. 

En fait le mercredi 30 septembre la dame du nom de Oumou Goloko s’est présentée au Consulat du Sénégal à  Paris à 11h 37 précisément pour effectuer le retrait de sa carte d’identité avec un récépissé de 2017. Après vérification, sa carte d’identité n’était pas disponible. La dame a demandé à l’agent qui était son interlocuteur la démarche à suivre et celui-ci a suggéré deux options Soit de faire une demande de duplicata.Soit de formuler  une réclamation.Oumou Goloko a opté pour une demande de duplicata qui nécessite un timbre coûtant 15,50 € (10000Fcfa) qu’elle s’est acquittée  au bureau des timbres du Consulat.

Au moment de l’enrôlement de son dossier, l’opérateur s’est rendu compte que la dame Oumou Goloko a fait trois (3) demande de duplicata. Et il en avise sa hiérarchie.
La première date le 29/01/2017, la deuxième date le 30/03/2018 et la troisième le 14/10/2018 : une carte d’électeur à Orléans, éditée lors de la nouvelle carte électorale que les agents du service étaient dans l’impossibilité de détecter. D’ailleurs ce lot de cartes d’identité dupliqué constitue un véritable casse-tête pour ses agents. Car les ayant-droit ne sont pas au courant de la disponibilité de leur pièce d’identité.
Et la carte d’identité de la dame se trouvait dans ce lot. Pourtant malgré l’enrôlement de son dossier, l’opérateur lui a remis sa pièce d’identité aussi.

Et une demi-heure  plus tard, coup de théâtre. 

Un monsieur s’est présenté au Consulat très agité « d’une arrogance et indiscipline inqualifiable » selon l’enquête menée par la chancellerie, debiné des insanités et taxé de voleurs les agents du service d’Etat-civil pour avoir demandé  à sa femme de s’acquitter un timbre de 15, 50 € pour un duplicata, après réception par sa femme de sa pièce d’identité normalement délivrée à 14h. Refractaire aux tentatives d’explications du chef du bureau Etat-civil du Consulat qui n’en revenait pas. M. Gassama continue ses diatribes à l’endroit de ses agents.Très narcissique » parce que issu d’une famille influente, avec ses « vous ne me connaissez pas », se verse dans des menaces et promet de radier de l’administration ses »fonctionnaires-voleurs ».D’ailleurs sa femme dans une radio de la place a confirmé que sa famille et sa belle-famille sont « influentes » au Sénégal.
En plus Oumou Goloko qui a amplifiée cette affaire le supposé « supplice »  de son mari au Consulat du Sénégal à Paris dans les réseaux sociaux et dans la presse n’était même pas présente sur les lieux au moment des faits.
Pourquoi son mari n’est pas monté au créneau pour éclairer sur le déroulement des faits ? 

Ensuite Constatant que le mari de Oumou Goloko perturbait son service pendant que d’autres usagers faisaient le pieds de grue. Il fait appel aux gendarmes qui font offices d’agents de sécurité de le sortir. Et c’est là où Monsieur Gassama est entré dans un pétage de plombs. Invité à rejoindre le bureau des gendarmes pour une séance d’explications, il continue ses menaces et insultes et active son portable pour enregistrer l’audition. Un comportement subversif de trop à l’endroit des gendarmes. Enjoins d’arrêter l’enregistrement et de les supprimer, il refusa catégoriquement. Les gendarmes lui maîtrise et confisque le portable. Remis plus tard à Aliou Lah un agent du Consulat qui va le lui remettre le même jour.
Voilà ce qui s’est passé réellement au le 30 septembre 2020 au Consulat du Senegal à Paris. Cependant il faut reconnaître que souvent des histoires de violences impliquant le service d’ordre y sont signalés par des usagers. Un gendarme même a été rappelé définitivement à Dakar après un rapport sur lui pour faute grave.

Le quotidien infernal des agents consulaires, confrontés aux multiples problèmes des sénégalais de l’extérieur.
Maintenant des questions demeurent et nécessitent une introspection profonde.
Peut-on tout faire dans une République par ce que on jouit d’une influence directe ou indirecte ?
Est-ce que la presse sénégalaise n’est-elle pas embarquée dans une course de mensonges et de manipulations ?
Doit-on jeter en pâture des fonctionnaires qui sont assujettis au droit de réserve sous prétexte de recueillir la version d’un seul camp ?

Reseaunews 

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