La relance de l’économie sénégalaise durement affectée par le coronavirus fait toujours débat. De l’avis de Thierno Bocoum, celle-ci se fera par un changement de paradigme dans notre approche de résolution des problèmes, mais pas dans l’activation d’un guichet de distribution d’espoir. Pour le leader du mouvement Alliance Générationnelle pour les Intérêts de la République (Agir), le programme de résilience économique et sociale mis en place durant la pandémie Covid-19 a montré les faiblesses de l’Etat en termes de diagnostic et de proposition de solutions.
Selon lui, la démarche de résilience n’a finalement abouti qu’à une vulnérabilité de notre économie avec l’utilisation inefficiente de nouvelles ressources financières par voie d’emprunt. La conséquence, d’après l’ancien compagnon d’Idrissa Seck, c’est que le Sénégal continuera après la Covid-19 à subir les méfaits liés aux échanges extérieurs ou aux flux financiers. Thierno Bocoum sur la relance de l’économie (bis) Thierno Bocoum est convaincu que l’espoir nourri par l’exploitation du gaz et du pétrole peut être freiné par la non-maîtrise des fluctuations des cours internationaux de ces ressources.
Le leader du mouvement Agir affirme que la forte dépendance du Sénégal à l’importation de denrées essentielles met notre pays à la merci de l’évolution imprévisible des cours mondiaux de ces produits. Selon lui, à cela, il faut greffer les incertitudes autour de notre politique monétaire avec le renvoi aux calendes grecques de la mise en place d’une nouvelle monnaie. L’ancien membre du parti Rewmi précise que ces facteurs exogènes viendront s’ajouter aux choix de politiques budgétaires déséquilibrés, un endettement exponentiel, des investissements non productifs et un affaiblissement de notre secteur privé national. Convaincu que les mêmes causes produisent les mêmes effets, Bocoum demande un changement de paradigme. Car, selon lui, la relance de l’économie sénégalaise ne devrait pas se fonder sur les mêmes pratiques.