Ce n’est pas encore la fin du feuilleton du litige foncier entre la Comico et les occupants du quartier Terme Sud à Ouakam. Dans un communiqué, la Dirpa informe que, par décision de justice, la Comico a été confirmée dans ses droits. Si la Dirpa parle de «décision définitive», les membres du collectif eux ne comptent pas baisser les bras. Ils ont décidé d’introduire un rabat d’arrêt.
La Dirpa a, à travers un communiqué, informé que dans l’affaire du titre foncier n°1143/Nga sis à Ouakam Terme Sud opposant la Comico aux habitants de ce site, une décision définitive a été rendue par la justice le 28 août dernier confirmant la Comico dans ses droits. D’après la Direction des relations publiques de l’Armée, par ordonnance n°274 du 28 août 2020, le juge des référés a décidé que la Comico «peut continuer la procédure d’expulsion sans délai et sans nouveau référé». Une décision que le collectif des habitants compte attaquer. Le porte-parole, joint par téléphone hier, renseigne que «cette décision ne peut pas être définitive». D’après Alassane Hanne, ils vont «introduire un rabat d’arrêt». A l’en croire, le recours a été déjà introduit, d’ailleurs, informe-t-il, ils sont convoqués «le 2 octobre» prochain.
Soutenant que c’est une «parodie de justice», M. Hanne demande «l’arrêt immédiat et sans délai de cette mascarade». Revenant sur les faits, il renseigne que «c’est un vaste terrain où la Comico a été déjà attributaire». Poursuivant ses explications, il fait savoir que «l’Etat du Sénégal a déjà donné à la Comico 12 ha 33 a, c’est ce terrain-là que la Comico a acquis auprès de l’Etat du Sénégal en 1993 et en 2004 l’Etat le lui a donné sous forme de titre foncier». Pour Alassane Hanne, puisque «la Comico détient déjà un titre foncier sur ce terrain-là, elle ne peut même plus être inscrite là dans».
Convaincu que les habitants ont été abusés, il accuse les dirigeants de la Comico d’avoir «usé de leur influence, de subterfuges et de leur position». Donnant les détails de ce litige, M. Hanne souligne que les gens de la Comico disent «que l’Etat leur a vendu 3 ha de terrain nu» alors que, renseigne-t-il, «l’état des lieux qui a été fait montre que ce n’est pas un terrain nu mais c’est là où nous habitons avec nos familles». Frustré par cette situation, le porte-parole de ce collectif ajoute : «On ne peut pas trouver des gens qui habitent un terrain depuis plus de 40 ans et que quand l’Etat décide de donner à un tiers, que ces gens-là soient exclus au profit d’autres qui n’y ont jamais mis les pieds (…)». D’après lui, «l’Etat du Sénégal a déjà effectué le morcellement et a déjà pris en compte 79 familles». Mais, constate M. Hanne pour le regretter, «ils veulent faire un forcing». Déterminé à se battre jusqu’au bout, Alassane Hanne informe qu’ils vont répondre «à ces mensonges».
SOURCE PAR DIEYNABA KANE