Métier de journaliste: Le difficile accès à l’information

par pierre Dieme

La pratique journalistique est toujours confrontée au difficile accès à l’information. C’est pour cela que le 28 septembre a été choisi pour faire de cette journée un moment d’introspection afin d’honorer le droit de l’accès à l’information qui est reconnu par la plupart de nos constitutions.

En temps normal, quand il n’y a pas de crise, l’accès est plus facile même si là aussi, des obstacles se dressent au professionnel des médias.

 Il s’agit notamment de la raison d’État, des pratiques administratives érigées en dogmes qui sont de confidentialité notamment dans des services comme l’armée, la Police, la Gendarmerie, l’administration de commandement etc.

Ici, la règle de base n’est pas de communiquer avec la presse.

Toutefois, il faudra reconnaître certains efforts non-suffisants cependant de mise en place de services de communication par ces structures et l’organisation de conférences de presse si la situation l’exige.               

En tout état de cause, l’accès à l’information est souvent plus difficile en temps de crise. En général, le professionnel des médias à tous les problèmes du monde pour accéder aux sources d’information.       

A ce propos, il faudra cependant se féliciter des efforts remarquables fait par le Ministère de la Santé et de l’action sociale à propos de la communication portant sur le virus.

Un point d’information est organisé d’une façon journalière permettant aux journalistes et donc au public d’accéder à la bonne information.

Un effort à encourager pour ceux qui gèrent l’information sensible notamment le Parquet général, les services de défense et de sécurité, l’administration centrale, les Ministères, les agences publiques, etc.       

Car, il convient de rappeler que cette ouverture à l’égard des médias est un excellent moyen pour lutter contre les fake news dont la prolifération ne souffre d’aucun doute.

 Si les journalistes ont la bonne information, cela va éviter certains dérapages constatés, la désinformation, la manipulation de l’opinion, etc.                       

Donc, sans trahir le secret d’Etat et dans le respect de règles de confidentialité qui animent certaines activités, il est important de renforcer et de consolider même par un texte de loi cette collaboration entre presse publique et privée et journalistes.

 Si chacun d’entre eux fait preuve de professionnalisme et de responsabilité, il n’y a pas de raison de maintenir certaines barrières et surtout de faire perdurer la méfiance réciproque.           

Malheureusement, il faudra aussi combattre une pratique courante qui consiste, de la part de nos Chefs d’État, de s’ouvrir plus à la presse étrangère à qui l’on réserve certaines primeurs. Car, malgré les dérapages certains, la presse sénégalaise a démontré tout son professionnalisme et mérite plus de considération et d’accompagnement de la part des pouvoirs publics.

Pour ce faire, la signature du décret d’application du code de la presse sera un excellent début pour assoir les bases d’un vrai assainissement du secteur de la presse.           

Et il convient de souligner qu’à ce propos, les journalistes ne baissent pas les bras car, à travers diverses institutions comme le Cored, tentent de mériter la confiance du grand public.

Assane Samb

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