Le Chef de l’Etat se rend à Touba ce lundi pour faire son ziara d’avant magal, auprès du Khalife général des mourides. Il y a un an, le président Macky Sall s’y était rendu pour le même motif. Il y avait fait des promesses, notamment sur la question de l’Assainissement.
Lors de sa dernière visite à Touba, le chef de l’Etat avait fait des promesses. «Je réitère ma volonté et celui du gouvernement pour t’appuyer afin que tout ce dont Touba a besoin, surtout pour le Magal, que nous puissions donner le soutien adéquat. Au premier chef, la question de l’eau et de l’assainissement », avait-t-il indiqué au Khalife général des Mourides.
Et d’ajouter: «L’année prochaine le Magal se tiendra en période d’hivernage. Et je souhaiterais qu’après le Magal, nous traitions la question de l’eau à Touba et le réseau d’assainissement pour voir la solution qui soit adéquate avec la volonté de la cité mais aussi des populations.»
Malheureusement, le ciel a ouvert ses vannes sans que ces ouvrages aient été opérationnels. L’Onas avait lancé son programme d’assainissement des eaux usées et pluviales de la ville de Touba. Son Directeur général s’était même rendu à la cité religieuse. Et c’est lors de sa fameuse visite qu’il avait été «sermonné» par le porte-parole du Khalife qui leur reprochait d’être très peu informés sur le projet.
«Vous ne pouvez pas venir dans une cité, déployer un tel projet sans que les habitants ne sachent de quoi il s‘agit. Moi-même je n’en sais rien. Le maire Abdou Lahat Kâ aussi n’en sait rien. Idem pour le marabout, que moi je dois informer. Cela n’aide pas le président pour qui vous travaillez», avait déclaré Serigne Bassirou Abdou Khadre.
Par la suite, une nouvelle délégation de l’Onas s’est rendue à Touba pour faire le point sur le programme. Celui-ci va permettre de raccorder 2.850 ménages au réseau d’évacuation des eaux usées et pluviales pour 10 milliards de francs Cfa.
Mais, en juillet, le ciel a ouvert ses vannes. «Il y a beaucoup d’endroits sous les eaux. De même que certaines routes qui sont devenues impraticables. C’est pourquoi nous avons convoqué cette réunion aujourd’hui. Au total, il s’agit de 41 points bas. L’Etat a fait les études nécessaires et connait le mal mieux que nous. Donc, il doit réagir au plus vite pour trouver une solution», fulminait Abdou Lahat Kâ, le maire de la cité religieuse.
Youssouf SANE