C’est un Guillaume Soro étreint par la déception qui a exprimé, sur le plateau de l’émission Objection sur Sud Fm, ses regrets vis-à-vis de Ouattara à qui il a consacré une bonne partie de sa vie.
« Je ne regrette pas de m’être rebellé. Je vous signale que le mot rebeller est un mot noble, c’est pourquoi on dit que Sankara était un rebelle, De Gaulle était un rebelle, Nkruma était un rebelle. Je suis un rebelle, il ne faut pas confondre avec gangster », précise-t-il d’emblée.
Avant de rembobiner: « je me suis rebellé pour qu’on n’exclut pas les Ivoiriens dans leur propre pays et Ouattara était une icône de cette exclusion ».
« aujourd’hui encore je me rebelle »
Mais, se désole Soro, « je suis déçu et je regrette que la personne pour laquelle j’ai consacré 15 à 20 ans de ma vie se révèle être un piètre politicien aux tendances tyranniques ». « C’est pourquoi aujourd’hui encore je me rebelle », déclare le candidat recalé à la prochaine présidentielle ivoirienne qui s’insurge aussi contre l’exclusion de Gbagbo et Blé Goudé.
Cette fois, sa rébellion se fera à travers la désobéissance civile lancée il y a quelques jours par l’opposition. « Elle (la désobéissance civile) peut se traduire, selon Soro, par un mot d’ordre de ville morte, de marche, de manifestations ou de sabotage. Nous allons nous mobiliser et chasser Ouattara et son 3e mandat « .
L’ancien président de l’Assemblée nationale estime que « la question du 3e mandat ce n’est pas un problème ivoirien. C’est un problème qui se pose à l’Afrique ». Par conséquent, » le peuple sénégalais, le peuple burkinabé, le peuple malien, guinéen, vous devez soutenir les Ivoiriens dans leur lutte contre les présidences à vie », lance-t-il en appel.