Le président de l’ANFV/Joola, Boubacar Ba a révélé ce samedi matin, à Ziguinchor, à l’occasion de la commémoration du 18ème anniversaire du naufrage du «Joola », que, «certains points essentiels mériteraient d’être revisités.
Il s’agit des 1.280 orphelins laissés en rades par l’Etat à travers le décret d’application de 2009, la prise en charge psychosociale des familles, l’entretien des cimetières, la justice et la vérité sur le naufrage», a dit Boubacar Ba. Poursuivant, «le thème de ce 18e anniversaire, centré autour du «Renflouement de l’épave du Joola» est une opportunité pour répondre à l’appel assourdissant de nos parents, à travers le deuil, la sépulture descente aux victimes, le respect de la dignité humaine, la lutte contre le traumatisme chronique, le devoir de mémoire et d’introspection, mais aussi, pour éviter de privilégier la piste de la souffrance éternelle pour nous familles des victimes.
S’il est trop tard pour nos victimes, c’est en leur noms que nous nous battons, pour sauvegarder leurs mémoires et leurs dignités, la vie de milliers de sénégalais et de tous les citoyens du monde, car le «Joola» n’est pas une histoire de résilience, mais de combat de tous les jours, pour nous, pour toute la nation et pour l’humanité toute entière », a conclu M. Ba.
Pour rappel, le bateau qui assurait la liaison maritime entre Ziguinchor et Dakar, a coulé le 26 septembre 2002, à 23 heures au large des côtes gambiennes. Plus de 2.000 morts selon les familles des victimes et officiellement 1863 et 64 rescapés. Ce qui est considéré comme une des plus grandes catastrophes maritimes au monde. Il effectuait en même temps deux rotations par semaine entre Dakar et Ziguinchor, avec une escale à l’île de Karabane.