Des boursiers dans la détresse

par pierre Dieme

En cette période où la rentrée académique dans la plupart des établissements d’études supérieures étrangères est effective, des étudiants boursiers peinent encore à avoir leur visa

La pandémie de la Covid-19 a fait que cette année, le baccalauréat au Sénégal a eu lieu au mois de septembre au lieu de juillet comme les années précédentes. En cette période où la rentrée académique dans la plupart des établissements d’études supérieures étrangères est effective, des étudiants boursiers peinent encore à avoir leur visa. Ils déplorent les lenteurs des procédures et craignent pour leur rentrée

Chaque année, des étudiants vont à l’étranger pour poursuivre leurs études. Si les années passées, les procédures se faisaient très tôt, ce n’est pas le cas cette année à cause du déroulement du bac au mois de septembre dû à la pandémie de la Covid-19. Alors que certaines universités étrangères ont déjà commencé leurs cours en ce mois de septembre, d’autres en début du mois d’octobre prochain, les étudiants boursiers affichent leur désillusion face aux lenteurs des procédures de dépôt et de retrait des visas.

Rencontré, mardi 22 septembre, au bureau du dépôt visa Schengen, Ismai la Diack, ayant été accepté par une université française, n’a toujours pas obtenu son visa. « C’est très difficile car avant même d’obtenir le visa, tu vas dépenser beaucoup d’argent. Et même avec la préinscription, on peut te refuser le visa et là tu perds tout ce que tu as mis pour demander le visa et l’université ne t’appuie d’aucune façon. Le plus pénible, c’est l’attente parce que ça prend trop de temps pour sortir. Il y a des étudiants à qui on répond en quinze jours, d’autres en un mois », a fait savoir Ismaila Diack.

Allant plus loin, il craint de rater la rentrée scolaire. « J’ai peur de ne pas recevoir mon visa à temps et que la date limite de la rentrée de l’université soit dépassée», soutient le jeune homme. A ces inquiétudes, s’ajoute le fait de voir si l’établissement va l’accepter malgré un éventuel retard.

Amadou Ka, un autre étudiant boursier est aussi dans le même désarroi. « Mon visa et mon admission à l’université me préoccupent vraiment. On est le 22 septembre alors que les cours démarrent le 30 septembre », lance-t-il. Ils sont nombreux les étudiants boursiers à craindre de rater leur rentrée à l’étranger. « Les étudiants à qui on donne le visa font un test qui dure deux jours au maximum, s’il est négatif, tu fais les dernières démarches mais en partant tu te munis juste des papiers du test. Les demandes de visa sont parfois difficiles. Avec toutes les démarches que tu fais, l’argent investi et les papiers réunis, tu peux ne pas obtenir le visa » se désole Moussa Sarr. Il ajoute : « on devrait nous faciliter toutes les procédures à cause de la particularité de cette année liée au coronavirus car on vient juste de finir le bac ».

En effet, à cette heure, l’année dernière, beaucoup d’étudiants boursiers avaient déjà rejoint leurs établissements.

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