Face à la multiplication des cas de violences imputés aux forces de l’ordre, le collectif « Nio lank » estime qu’il temps de mettre en place un observatoire pour identifier tous les auteurs. Ses responsables faisaient face à la presse, hier. «Balla Gaye, Fallou Sène, Abdoulaye Wade Yinghou, tué le 14 juillet 2010 par des policiers du commissariat de Yeumbeul ; Dominique Lopy « torturé » à mort à la prison de Kolda en 2007, Mamadou Bakhoum retrouvé mort le 23 janvier 2009 dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Karang, Pape Sarr torturé et brûlé au poste de police du quartier Hamdallahi 4 de Sam-Sam1. Voilà quelques noms rendus tristement célèbres par les bavures fatales, actes de violence et tortures immorales commis par les forces de police et de gendarmerie ces dernières années », a d’emblée affirmé «Nio Lank ».
Le collectif de poursuivre : « Leurs souvenirs ne disparaitront pas de sitôt de nos mémoires et de notre vécu parce que les mêmes pratiques continuent, les mêmes formes de violence, les mêmes forces de sécurité et avec la même impunité ».«Nio Lank » qui se dit concerné, parce que plusieurs de ses membres ont été victimes de ces violences, estime que «ce combat est celui de tous les Sénégalais. Chacun de nous est une victime potentielle.
Il faut confronter ce problème. Nous voulons aussi pousser toutes les victimes à déposer plainte, sans se décourager. Nos camarades l’ont fait. Nous avons la conviction que les violences policières ne changeront que sous la pression du public. Les Sénégalais doivent savoir que s’ils restent passifs devant ce phénomène, la gangrène va finir par infecter toutes les forces de l’ordre et de sécurité ».Le collectif soutient, par ailleurs, «les citoyens qui prennent des photos de dénonciation de corruption de policiers dans la rue », non sans annoncer qu’il temps de «mettre en place un observatoire des violences policières pour identifier tous les auteurs de violences injustifiées ».