Les avocats de Karim Wade estiment que celui-ci a recouvré ses droits et pourrait désormais être candidat à toute élection. Cette interprétation du code électoral ne fait pas l’unanimité, mais réjouit son parti, le PDS d’Abdoulaye Wade.
« Fin d’exil pour Karim Wade ? » La question est à la Une de la presse au Sénégal après l’annonce du collectif des avocats du fils de l’ancien président. Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison et une très lourde amende pour enrichissement illicite. Gracié par le président Macky Sall en 2016, il vit aujourd’hui en exil au Qatar. Sa candidature à la présidentielle de 2019 avait été rejetée, mais ses avocats considèrent qu’il a recouvré ses droits et pourrait désormais être candidat à toute élection. Ils s’appuient sur l’article 32 du code électoral, consacré à la limitation de l’interdiction d’inscription sur les listes à une durée de cinq ans.
L’argument est rejeté par certains juristes, qui soulignent que cette mesure ne s’applique que dans certains cas, pour des courtes peines. Karim Wade reste par ailleurs sous le coup d’une lourde amende de 138 milliards de FCFA, soit environ 210 millions d’euros. Une épée de Damoclès.