Après la sortie du Chef de l’État Macky Sall la semaine dernière lors de sa visite à Keur Massar, lors de laquelle il demandait aux uns et aux autres de savoir raison garder sur l’impact des pluies, indiquant même « qu’il ne peut arrêter le ciel », le leader de Tekki vient de lui servir une réponse.
Mamadou Lamine Diallo de lui rétorquer que personne ne lui demande d’arrêter le ciel qui est une ressource naturelle, de la plus grande utilité et de la plus grande beauté, mais plutôt de respecter la loi et de la faire respecter.
« Cette affaire de Keur Massar prouve trois choses : Une. Macky Sall, grisé par le pouvoir, n’a aucune empathie pour ses concitoyens. Il a préféré voyager et pantoufler dix jours avant de se rendre sur les lieux en tenue de ville. Il nous méprise.
Deux. Sa démarche est toujours de la ruse politicienne. Aux populations sinistrées des Parcelles Assainies de Keur Massar qui ont besoin en urgence d’électropompes puissantes pour chercher à évacuer les eaux stagnantes, il leur promet, je suppose, 5 maires et un Président de Conseil départemental, comme il aime le chiffre 5. Il montre ainsi à quel point il considère les participants au dialogue national qui réfléchissent sur la décentralisation. Il s’est rallié au « cash transfer» pour espérer redorer le blason de Mansour Faye, le responsable en chef de ce qui est arrivé, la distribution de riz covid l’a démasqué.
Trois. Faut-il le rappeler, les autorisations de lotir et de construire sont du ressort de l’Exécutif pour être précis pour les prédateurs de l’APR grisés par des années d’outre atlantique et qui ont perdu toute lucidité pour réfléchir encore moins représenter dignement le Sénégal. Quand Macky Sall demande l’arrêt de lotir les zones non aedificandi, il ne s’adresse certainement pas aux sinistrés de la banlieue, lui qui connaît bien la zone de captage », est-il d’avis.
« Voyez-vous, M le Président, nous ne vous demandons pas d’arrêter le ciel, nous vous demandons simplement de respecter la loi et de la faire respecter sous la contrainte de la morale républicaine et conformément à votre deuxième et dernière prestation de serment devant le Conseil Constitutionnel, en attendant de tirer au clair les dépenses publiques en matière d’assainissement », a conclu Diallo.