Par Alioune Badara MBOUP
Depuis le début de la pandémie à Coronavirus , l’Etat du Sénégal par l’entremise du Président Macky SALL avait pris des mesures contraignantes pour vaincre le virus .Toute cette stratégie était mue par la volonté du régime à utiliser le marketing de la peur pour confiner nos libertés.En effet toutes ces mesures liberticides étaient juste pour empêcher les citoyens de manifester contre la violation de leurs droit à la vie, droit à la santé, droits économiques et droits civils et politiques violés sous l’autel de la mal-gouvernance .En réalité les mesures empêchant les manifestations ne s’appliquent qu’aux citoyens victimes d’injustice sociale alors que les militants et responsables du parti au pouvoir sont des passe-droits .Pour preuve des citoyens sont souvent pris pour cible par la police avec une répression de toute tentative de manifestation . Nous avons tous suivi l’arrestation de Guy Marius Sagna qui déposait une lettre d’information avec trois autres camarades ou de l’arrestation des camarades de y’en à marre entre autres .
Pourtant les membres du régime organisent des manifestations en grande pompe dont les dernières sont celles organisées par le président de la république à travers sa tournée économique et de son ministre de la santé .Ce même président protège les dealers de drogue , de faux médicaments , de voleurs de deniers publics , de voleurs de semences agricoles , d’insulteurs , de fabriquants de faux bullets … Ce type de décision venant de la première institution du pays est symptomatique du sentiment d’impunité fortement ancré dans l’esprit de bon nombre de responsables politiques et symbolique de la persistance de pratiques du pouvoir encore empreints des vestiges de traditions féodales ou monarchiques aux antipodes de toute éthique de responsabilité.Le président Macky SALL a réussi a déconstruire le tissu social par une politique d’impunité en faveur de son camp politique.Ce qui est anti républicain et antidémocratique .Toute société démocratique se propose la réalisation du principe d’égalité.
Il ne s’agit pas d’une égalité abstraite appliquée à des êtres individuellement indifférents. aujourd’hui le soupçon règne . Or, il n’y a rien de plus terrible pour la justice que pèse un soupçon de partialité!Nous ne comptons plus accepter la confiscation de nos libertés par un régime irresponsable qui empêche des manifestations pour dérouler son agenda politique avec l’organisation de rassemblements qui ne respectent aucune des mesures barrières .C’est dans cet état d’esprit qu’il faut comprendre l’appel à la désobéissance civile lancé par le camarade Guy Marius Sagna que nous tirons de notre Constitution à travers son préambule, de nous insurger. En effet, l’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, partie intégrante de notre constitution, nous y autorise. Elle énonce que « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Par Alioune Badara MBOUP