L’heure est plutôt à la remobilisation pour vaincre pour de bon le stras Cov 2. Telle est la recommandation formulée hier par le professeur Souleymane Mboup, directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), en marge d’une séance de tests au Covid-19 à l’intention des nouveaux bacheliers bénéficiaires de bourses à l’étranger.
Le Sénégal vit a priori la phase décroissante de la pandémie du Covid-19, au constat du faible taux de positivité noté ces derniers jours. Pour autant, l’heure n’est pas à l’autoglorification mais plutôt à la remobilisation pour vaincre pour de bon le stras Cov 2. C’est la recommandation faite jeudi par le professeur Souleymane Mboup, directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). Il s’est exprimé en marge d’une séance de tests au Covid-19 à l’intention des nouveaux bacheliers bénéficiaires de bourses à l’étranger. «On avait dit qu’il y aura une phase de latence où on verra moins de cas et ensuite une phase exponentielle, où le nombre de cas va se multiplier. Il y aura un plateau et puis une phase de décroissance jusqu’à la phase de stabilisation de l’épidémie (…) On avait aussi dit que certainement le pic serait entre le mois de septembre et d’octobre, je crois qu’on n’est pas très loin et on est vraiment en phase de décroissance», a-t-il expliqué, en fondant son argument sur «des chiffres préliminaires» allant dans ce sens et qui, selon lui encore, semblent montrer un taux de circulation du virus relativement faible dans la population.
«C’est ce qu’on observe actuellement sur cette pandémie de par les chiffres mais également par le taux de létalité qui baisse mais aussi par le taux des cas graves», a-t-il déduit, précisant que la modélisation faite par l’Iressef recoupe «à peu près» à l’évolution constatée de la pandémie dans le pays.
Comme raison de cette tendance baissière, Pr Mboup a mis en avant un certain nombre d’hypothèses parmi lesquelles des taux d’anticorps assez élevés chez les populations ainsi que la riposte précoce déclenchée par l’Etat face à la pandémie. Cela dit, le directeur de l’Iressef, au constat des résultats enregistrés, a appelé à accentuer les bons gestes pour éviter toute rechute. «Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Il faut qu’on soit extrêmement prudents et qu’on continue toutes les mesures qui ont été mises en place. Je crois qu’on doit rester modestes et ne surtout pas se relâcher», a-t-il exhorté à l’appréciation des résultats préliminaires attendant confirmation.
«Il faut une surveillance beaucoup plus rapprochée de certains facteurs comme la mortalité et d’autres facteurs qui vont confirmer cette thèse», a-t-il fait valoir.