Le pouvoir judiciaire est pollué ces derniers jours par la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le juge Souleymane Telicko par l’inspection générale de l’administration judiciaire (IGAJ).
Corrélé aux accusations de corruption au sein de la magistrature ainsi que le climat tendu entre la tutelle et les greffiers, ce cocktail explosif pousse Alioune Tine à dire qu’on a « une justice malade ».
Invité de l’émission Objection sur Sud Fm, ce dimanche, le fondateur d’Afrikajom Center, estime que » le pouvoir judiciaire est incarné aujourd’hui par l’Ums. Qu’on le veuille ou non ! »
Selon lui, » nous avons besoin d’écouter l’Ums parce que quand-même il y a des personnes ressources extraordinaires. On a besoin de renforcer l’Ums et d’écouter ce que les juges rencontrent dans le cadre le leur travail. L’Ums n’est pas seulement une organisation corporatiste. C’est au delà de ça. Elle défend l’indépendance de la justice donc l’Etat de droit. Il n’y a pas d’Etat de droit sans indépendance de la justice. On ne peut pas accepter une convocation de cette nature. »
Ce que le juge Telicko a dit sur la violation des droits de Khalifa Sall et qui lui vaut sa convocation à l’Igaj, Tine rappelle que la cour de la Cedeao est la première à le dire. Par conséquent, on ne peut pas empêcher à un juge de la commenter. Seulement, regrette-t-il, « de plus en plus chez nous, nous avons un pouvoir Exécutif très fort qui considère tous les autres pouvoirs comme des pouvoirs subalternes qu’il faut contrôler, museler ».