« Si les anciens régimes avaient fait ce qu’ils devaient faire, nous n’en serons pas là ». C’est ce qu’a déclaré hier, vendredi 18 septembre, le Directeur Général de l’ONAS à propos des inondations
« Si les anciens régimes avaient fait ce qu’ils devaient faire, nous n’en serons pas là ». C’est ce qu’a déclaré hier, vendredi 18 septembre, le Directeur Général de l’ONAS, Lansana Gagny Sakho.
L es jours passent, les autorités enchainent des déclarations, les unes plus loufoques que les autres. Si le Chef de l’Etat, Macky Sall fait dans la résignation en soutenant que le «président ne peut pas arrêter le ciel», le directeur général de l’Onas, lui, a trouvé les coupables du calvaire des sinistrés.
Lansana Gagny Sakho a fait porter le chapeau aux régimes précédents des anciens présidents Lépold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. « Si les anciens régimes avaient fait ce qu’ils devaient faire, nous n’en serons pas là », a-t-il soutenu hier, vendredi 18 septembre, à City Business, au cours d’un débat de l’école du parti (APR), dont le thème a porté sur «l’Assainissement et de la Résilience des inondations».
Rappelons que le début des années 2000, on a assisté à des inondations massives, même si le p lan Orsec remonte en 1993. Les autoroutes étaient impraticables, les écoles étaient devenues des centres pour les sinistrés.
Et pour le Directeur de l’ONAS, ce qui est arrivé, est le fruit d’un manque d’investissement depuis 1960 jusqu’en 2012. C’est dans cette optique, soutient-il, que le Président Macky Sall a proposé le plan décennal. Il assène : « On est dans une démarche de rattrapage et au moins, la volonté politique existe ». Par ailleurs, il soutient qu’en 2020, le Sénégal est devenu une référence dans l’assainissement pour les eaux usées. M. Sakho affirme que le Sénégal montre même la voie pour des pays comme la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Burkina Faso, en citant «d’énormes progrès sur le domaine du drainage des eaux usées, notamment à Touba, Kaffrine et Tamba» qui sont des «preuves palpables de cette amélioration», selon lui.
Lansana Gagny Sakho d’ajouter : « des zones telles que HLM Rufisque, Sédhiou, Kaffrine n’ont pas connu des inondations. Le gouvernement a tout mis en œuvre pour régler ces problèmes mais les catastrophes naturelles sont imprévisibles et les responsables politiques feront de leur mieux pour assurer un bon assainissement au Sénégal ».
En outre, Lansana Gagny Sakho a rassuré la population sur la continuité du plan décennal avec Kaolack et Keur Massar comme priorité. Et de confier que cela se fera en trois phases: une étude de terrain, une restructuration du territoire et l’achat et l’application des ouvrages avec une intention d’investissement de 676 milliards de F Cfa. « Le Président Macky Sall compte mettre en place un conseil interministériel pour optimiser les maigres ressources du pays et essayer de trouver des solutions adaptées », a-t-il indiqué. Avant de lancer, « on est sur la bonne voie. D’ici 2 ans, on verra le bout du tunnel. Le plan décennal n’est pas encore terminé ».
Sud Quotidien