Présidentielle ivoirienne : Soro appelle l’opposition à s’unir et dit sa candidature « irrévocable »

par pierre Dieme

L’ex-chef rebelle et ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé jeudi lors d’une conférence de presse à Paris que sa candidature à la présidentielle du 31 octobre était « irrévocable » et a appelé à une union de l’opposition pour obtenir des « élections libres et transparentes ». Au total, 40 dossiers de candidature, dont celui de l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été rejetés lundi par le Conseil constitutionnel.

Guillaume Soro maintient sa candidature et appelle à l’union de l’opposition. L’ex-chef rebelle et ancien Premier ministre ivoirien a affirmé jeudi 17 septembre lors d’une conférence de presse à Paris que sa candidature à la présidentielle du 31 octobre était « irrévocable », bien qu’elle ait été rejetée lundi par le Conseil constitutionnel. La juridiction avait également invalidé 39 autres candidatures, dont celle de l’ancien président Laurent Gbagbo. Guillaume Soro a également appelé l’opposition à s’unir pour avoir des « élections libres et transparentes ».

« Maintenir l’élection du 31 n’a aucun sens, y participer serait cautionner le coup d’État institutionnel d’Alassane Ouattara », a déclaré Guillaume Soro en appelant l’opposition, dont les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, à s’unir pour faire barrage à un troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara.

« Ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable », a déclaré Guillaume Soro, qui a également occupé le poste de président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Selui lui, « la Côte d’Ivoire est au bord du gouffre » depuis la décision d’Alassane Ouattara de se présenter à un troisième mandat.

Guillaume Soro a également appelé à « saisir la Cédéao en vue d’obtenir des élections transparentes », assurant qu’il « n’y aura pas d’élection » le 31 octobre, sans entrer dans les détails.

Seulement quatre candidatures validées

Lundi, le Conseil constitutionnel a validé la candidature controversée de l’actuel chef de l’État à un troisième mandat, ainsi que celles de l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), de Pascal Affi Nguessan, ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo, et de l’ancien député Kouadio Konan Bertin, dissident du parti de Henri Konan Bédié.

L’annonce de la candidature d’Alassane Outtara début août avait provoqué des affrontements, notamment communautaires, qui avaient fait une quinzaine de morts.

La tension monte en Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle. La plateforme EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), qui avait déposé la candidature de Laurent Gbagbo, a appelé mercredi à des « manifestations » après le rejet du dossier de l’ancien président et la validation de la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara.

La veille de cet appel, les autorités ivoiriennes ont toutefois prolongé l’interdiction de manifester prise en août jusqu’au 30 septembre.

Avec AFP

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