L’ancien patron de l’athlétisme mondial Lamine Diack connaîtra son sort dans la retentissante affaire de corruption sur fond de dopage russe qui a terni sa carrière ainsi que l’image du sport. Les procureurs financiers avaient requis quatre ans de prison et une amende maximale de 500.000 euros lors de son procès en juin dernier pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée.
Devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Lamine Diack, 87 ans, est jugé pour avoir permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires contre des athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, en échange de financements de Moscou. Il est aussi poursuivi pour avoir aidé son fils, Papa Massata Diack, alors patron du marketing à l’IAAF, à s’approprier plusieurs millions d’euros dans les négociations avec des sponsors.
Outre Papa Massata et Lamine Diack, des peines de prison ont également été réclamées pour les quatre autres protagonistes : le docteur Gabriel Dollé, l‘ancien chef de l’antidopage à l’IAAF, Habib Cissé, un avocat qui conseillait Lamine Diack, l’ancien président de la fédération russe d’athlétisme Valentin Balakhnitchev et l’ancien entraîneur Alexeï Melnikov, tous deux jugés en leur absence.