Président du Conseil constitutionnel, qui doit statuer sur la validité des candidatures à la présidentielle du 31 octobre, Mamadou Koné focalise toutes les attentions. Qui est ce magistrat qui tient entre ses mains les ambitions présidentielles de Ouattara, Bédié, Gbagbo et Soro ?
Depuis qu’il a succédé à Francis Wodié, en février 2015, et pris la tête du Conseil constitutionnel, jamais Mamadou Koné n’avait été soumis à une aussi forte pression. Le Conseil a jusqu’à ce 15 septembre, au plus tard, pour rendre public la liste définitive des candidats à la présidentielle du mois d’octobre. À quelques heures de l’annonce fatidique, le magistrat, dont les sorties publiques étaient déjà rares, refuse tout contact avec des journalistes. Et pour cause : la moindre de ses déclarations est commentée, le moindre de ses gestes épié.
« Comme à la veille d’un important match de football, où chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée, tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques jours d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes. Chacun y va de son interprétation, de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », ironisait-il début septembre, alors que trois nouveaux membres faisaient leur entrée au Conseil constitutionnel.
Jeune Afrique