Si celles et ceux qui sont morts – que leur âme repose en paix – entre 1939 et 2009 à Kër Samba Kane, Baba garage, Dinguiraye, Koul et Gawane (Commune où se trouve Ceytu) se réveillaient aujourd’hui, ils ne seraient pas dépaysé.e.s. Depuis 1939, la route allant de Bambeye à Ngaye-Mékhé, 45 km, est depuis 1939 en latérite.
La route allant de Touba Toul à Kër Ngana longue aussi de 35km est aussi en latérite. Pour certains sénégalais – la majorité – les femmes et hommes politiques de ce pays ont comme suspendu le temps. Ils vivent, cultivent, se soignent, se déplacent, se divertissent…quasiment comme leurs arrières grands-parents vivaient. C’est la même situation de Matam à Sedhiou, de Kolda à Koungheul, de Tambacounda à Saraya ou Salémata…Ainsi, dans toute la commune de Méouane, il n’y a pas un seul mètre de goudron.
Dans tout le département de Médina Yoro Foula il n’y a pas un seule mètre de goudron. Le goudron qui devaient bitumer toutes ces localités a été mangé par nos élus. Même les routes latéritiques ne sont pas entretenues.
Le plus dur est que nos élu.e.s se jouent des populations. Ainsi, à la veille de l’élection présidentielle de 2019, le président Macky Sall pour s’assurer du vote des populations a commencé des travaux laissant penser que le bitumage allait démarrer à Kër Samba Kane, Baba garage, Dinguiraye, Koul et Gawane. Dès le lendemain de l’élection présidentielle les machines sont retournées d’où elles sont venues. Nous devons savoir que « bu Ngaay nexe, Mexe tax ». Ce n’est pas loin de ce que Victor Hugo a traduit en disant que « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches ». Il nous faut un nouvel ordre anti-impérialiste, panafricain, démocratique et populaire.
Par Guy Marius Sagna