Cela fait bientôt six mois que le coronavirus s’est installé notre pays provoquant, entre autres conséquences, la suspension des travaux du Dialogue national pendant presque cinq mois. Ce n’est que récemment, d’ailleurs, plus précisément le 19 août dernier, que ces travaux ont repris. Si l’Autorité avait promis de tenir les élections locales en mars 2021, ces dernières pourraient hélas connaitre encore un énième report compte tenu de la crise sanitaire qui sévit dans le pays. La plupart des acteurs politiques disent d’ailleurs être favorables au report de ces Locales. Le député Abdou Mbow est l’un d’eux. En effet, le porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR) soutient que c’est trop risqué de vouloir organiser des élections dans ce contexte de pandémie et alors que six mois seulement nous séparent de mars 2021.
Abdou Mbow est pour le report des élections locales. Le député, vice-président de l’Assemblée nationale et responsable de l’Alliance pour la République (APR) pense que le temps qui nous sépare de mars 2021, mois retenu pour ces élections, est trop court. A l’en croire, le report de ces Locales serait une bonne option pour toute la classe politique. « La situation oblige à un report des élections locales prévues en mars 2021. Ce n’est pas le fait du président de la République, de l’opposition ou de la société civile. C’est une situation de crise sanitaire qui sévit partout dans le monde. Quand on arrive jusqu’à interdire des rassemblements dans des mosquées et autres lieux de culte, voire imposer un certain nombre de mesures barrières à respecter dans ces lieux saints, c’est dire que l’affaire est devenue très sérieuse. Donc pour moi, le report des Locales ne devrait pas être une exception car le virus est toujours présent dans notre pays. Il y a des pays occidentaux qui ne parlent même pas du respect du calendrier électoral. Ils se préoccupent plus de la santé publique que des questions politiques. Aujourd’hui, la présence du virus impose au monde entier de changer sa manière de faire, changer les calendriers. Il y a plus important que le calendrier électoral républicain. C’est la santé publique, la crise économique. Ce sont des questions que nous devrions prendre en compte pour relancer notre économie tout en nous souciant également de la crise sanitaire. Il convient de mettre en œuvre des stratégies importantes pour, ensemble, combattre cet ennemi commun
Le porte-parole adjoint de l’APR pense que c’est trop risqué de vouloir organiser les élections durant ces six mois qui se profilent à l’horizon. Car, rappelle-t-il, la maladie est toujours présente dans notre pays. « Cela dit, la décision de reporter ou de maintenir ces élections devrait provenir des discussions en cours au niveau du Dialogue politique. Encore une fois, personnellement, je pense qu’il est impossible de vouloir tenir ces élections dans ce contexte de pandémie liée au covid-19. Je fais très attention dans mes propos. Parce qu’il y a toujours des gens qui aiment déformer les paroles d’autrui. Ceci, pour éviter ce qui est arrivé à l’ex-Premier ministre Mohammed Boun Abdallah Dionne qu’on avait accusé d’avoir prédit qu’avec le système du parrainage, il y aurait 5 candidats qui seraient validés par la Conseil Constitutionnel lors de la dernière présidentielle de 2019. A l’époque, l’ex-Pm n’avait fait que donner son opinion. Même si l’histoire lui a donné raison. Concernant la tenue des élections locales, j’ai bien dit que, personnellement, j’estime qu’elles ne devraient pas se tenir en mars 2021. Car la situation est marquée par une crise sanitaire sans précédent et ne nous permet pas d’organiser des élections » a conclu le parlementaire et responsable politique du parti présidentiel à Thiès.
Pressafrik