L’imam Dicko livre ses convictionsDans un entretien avec Rfi, l’imam Mahmoud Dicko s’est exprimé sur les sanctions de la Cedeao contre le Mali. «Je n’ai pas grand chose à dire. Nous sommes un peuple, et sanctionner le peuple, vraiment c’est lui faire du tort. Le peuple n’est pas responsable de ce qui est arrivé. Maintenant les dirigeants de la Cédéao sont des gens responsables, ils ont des textes, ils sont obligés de les appliquer. Le Mali a souscrit à la Cédéao, nous avons accepté les termes qui dirigent cette organisation mais ça ne peut pas s’appliquer aux autres et ne pas s’appliquer à nous », a-t-il affirmé. Interpellé sur le débat autour de la durée de la transition, il avance : « Écoutez c’est tout le peuple malien qui doit décider de cela, ce n’est pas moi. Moi je ne suis qu’un individu, je crois qu’il faut faire une concertation de toutes les forces vives de la Nation pour dégager quelque chose qui va certainement faciliter la mise en œuvre de l’État qui est depuis très longtemps arrêté. Maintenant, ce que la Cédéao a dit, c’est à approcher et à voir, il ne sert à rien vraiment de s’éterniser dans une transition. Il faut quand même qu’on trouve un moyen pour sortir de cette situation vite. De mon point de vue trois ans, c’est trop. Moi je voyais ça peut être… dix-huit mois, quelque chose de raisonnable ou sinon moins. Mais trois ans, c’est trop de mon point de vue. Je crois que vu les circonstances, vu le contexte dans lequel nous sommes, je pense qu’il faut donner ça à un civil consensuel ». L’imam a aussi répondu à ceux qui demandent aux militaires de «regagner les casernes » : «Les militaires, depuis quand ils ont quitté leurs casernes ? Même maintenant, ils sont dans les casernes. Il faut quand même donner du temps au temps pour qu’on organise les choses… Les militaires, ils ne sont pas à Koulouba, ils sont dans leurs casernes alors il faut quand même donner un peu du temps pour que les gens mettent de l’ordre dans ce qui se fait ».
MALI :SANCTIONS DE LA CEDEAO, TRANSITION…L’imam Dicko livre ses convictions dans un entretien avec Rfi,
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