Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi, et auxquelles le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité la société civile et les partis politiques, sans nommer précisément le M5, a appris l’AMAP, vendredi, de source officielle.
Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, « le M5-RFP regrette de n’avoir pas été invité à ladite rencontre », et a rappelé que les Forces armées et de sécurité ont parachevée, le 18 août 2020, « la lutte patriotique du Peuple malien à travers les manifestations publiques durant plusieurs mois dans le but de contribuer à l’émergence d’un Mali nouveau».
« A ce titre, le M5-RFP est et demeure un acteur majeur de ce changement voulu et doit être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation », poursuit le mouvement dans son communiqué.
En conséquence, le M5-RFP invite le CNSP à une “concertation urgente” entre les deux forces principales du changement « comme cela avait été souhaité lors de la rencontre de prise de contact du 26 août 2020 ».
Le M5-RFP appelle le CNSP à privilégier le dialogue et le partenariat « nécessaires pour la réussite d’une Transition stable et apaisée, afin de préserver la vision et les impératifs de changement » qui sont à la base du mouvement de protestation enclenché, le 5 juin 2020, contre le régime déchu.
Cette concertation intervient après la démission forcée du président de la République Ibrahim Boubacar Keita laissant le pouvoir aux mains de militaires regroupés dans un Comité national pour le salut du peuple.
Au terme d’un sommet des chefs d’Etat, tenu vendredi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a imposé des sanctions économiques au Mali, a exigé une transition civile et a invité les militaires à regagner les casernes.