Une semaine après l’organisation de l’examen du CFEE et du concours d’Entrée en Sixième, mais aussi à une semaine du BAC, l’année scolaire 2020-2021 tire inexorablement vers son dénouement. De nombreuses contraintes ont été ainsi surmontées et des sacrifices immenses consentis par les acteurs et partenaires dans le processus de reprise des enseignements apprentissages. La COSYDEP livre ainsi les premiers enseignements tirés d’une éducation face à la Covid-19 dans une note dont une copie est parvenue à notre rédaction.
«Outre les conditions périlleuses de voyage des acteurs, un temps d’apprentissage insuffisant, des déplacements difficiles en hivernage, des mesures draconiennes sur le chemin de l’école et à l’école, nos vaillants enseignants et élèves ont affronté, avec courage et détermination, les épreuves d’examen.» C’est du moins l’avis de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP).
Les conséquences de cette situation sont, entre autres, selon la COSYDEP, «des centres et salles d’examen, envahis par les eaux de pluies, et des erreurs signalées dans les épreuves de mathématiques. De tels incidents rendent problématique le respect des principes d’équité et d’égalité des chances auxquels la coalition attache une haute importance». Pourtant, indique la note, les acteurs de la société civile n’ont jamais cessé, depuis la reprise des cours, d’appeler à la vigilance, à la rigueur et à la prévoyance.
Ainsi, dans ses contributions antérieures, la COSYDEP est revenue à plusieurs reprise sur notamment : «les dispositions alternatives à prendre pour éviter les risques liés aux aléas de l’hivernage connaissant l’état du réseau scolaire. L’option d’écarter du dispositif tous les établissements à risques d’inondation, identifiables à partir des divers outils d’aide à la décision tels que la cartographie réalisée par la COSYDEP sur les écoles inondables, en plus de l’exploitation des données météorologiques ; l’attention que les décideurs doivent porter sur le choix, la stabilisation, l’administration et la correction des épreuves afin d’éviter tout désagrément».
Toutefois, compte tenu de ces signaux, la COSYDEP recommande fortement aux autorités : «d’apporter une réponse à l’incident pédagogique constaté, sans porter préjudice aux candidats déjà exténués ; de tirer toutes les leçons de cette expérience afin que les examens en vue (BAC et BFEM) ne connaissent aucun incident (fuite, fraude, erreurs) ; de mettre en œuvre, de façon concrète, l’académisation du système en particulier l’adaptation du calendrier scolaire et l’organisation du CFEE, en cohérence avec les principes de la déconcentration et de la décentralisation de l’éducation ; d’établir un bilan complet de la reprise des enseignements et des résultats des examens certificatifs tout en anticipant sur les difficultés qui pourraient perturber la prochaine année scolaire.»