La présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire se fera sans deux grosses pointures de l’opposition. C’est en tout cas un schéma qu’il faut désormais intégrer après la décision rendue ce vendredi 21 août par la commission nationale indépendante. La CNI a rejetté les recours d’électeurs sur les 11 000 qui estiment avoir subi des préjudices.
Les anciens présidents de la République et de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire qui ont déclaré leur candidature à la présidentielle face à Alassane Dramane Ouattara qui brigue un troisième mandat, sont dans la catégorie des électeurs exclus pour des raisons juridiques.
S’ils s’estiment lésés, ils disposent de trois jours pour contacter la justice qui rendra sa décision finale dans cinq jours.
L’ancien président de la Côte d’Ivoire a été condamné en appel à 20 ans de prison pour le casse de la Beceao en juillet dernier. L’ancien président de l’Assemblée et candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain a lui aussi été condamné à 20 ans de prison récemment pour recel de deniers publics détournés et blanchiment de capitaux. A ce titre, la justice ivoirienne considère donc que l’un et l’autre ne peuvent plus jouir de leurs droits civiques.
Des décisions évidemment contestées par leurs entourages respectifs qui affirment que les deux partis, FPI et GPS, épuiseront toutes les voies de recours.
Les Ivoiriens, connus ou pas de la scène politique ivoirienne, ont 3 jours, pas plus, pour déposer un dernier recours légal auprès du tribunal de première instance de leur localité. Ensuite, les juges auront 5 jours pour statuer et trancher les contentieux.
Du côté des Soroistes et des pro-Gbagbo, on dénonce l’attitude partisane de la CEI. Son porte-parole, Emile Ebrottie, rappelle lui,que la Commission est indépendante, qu’à ce titre « ne rentre pas dans les jeux politiques ».