Des photos et vidéos de partout montrant nos concitoyens – même celles et ceux qui font des examens – pieds, cuisses, buste dans l’eau circulent depuis plusieurs heures.
Toute ma compassion va aujourd’hui à nos concitoyens qui sont inquiets dès qu’une goutte d’eau de pluie commence à tomber. Qui ne dorment pas la nuit quand il pleut.
Pendant que notre classe politique faisait la course à celui qui aurait des maisons pieds dans la mer, dans le fleuve et dans le lac – privatisant ainsi ce qui appartient à tous – elle condamnait en même temps nos concitoyens à avoir les pieds dans l’eau chaque hivernage.
De 2012 à 2020, de quoi avons nous émergé ? Autrement dit de quelles difficultés sommes nous sortis?
Nous ne sommes sortis ni des inondations, ni de l’analphabétisme, ni d’un système sanitaire malade, ni d’un système éducatif « fabrique d’échecs », ni du vol des deniers publics, ni d’une justice ligotée, ni des emprisonnements de résistants, ni du cannibalisme des ressources de ce pays avec des institutions aussi inutiles que budgetivores, ni du franc CFA, ni des APE, ni…
C’est pareil partout en Afrique ou presque où on parle de plan Gabon émergent, plan Bénin émergent, plan Sénégal émergent…
Et cela ose parler de 3e mandat en Guinée, au Sénégal, aux Comores, en Côte d’Ivoire…
En Afrique, nous avons la classe politique la plus bête du monde. Une classe politique caractérisée par sa capacité à dépouiller les peuples et à servir l’impérialisme. Une classe politique préoccupée par une seule chose: prendre de la poche du peuple pour mettre dans sa propre poche.
C’est de cette classe politique que l’Afrique et les peuples doivent émerger, doivent sortir. Cette classe politique doit suivre IBK, à la tombe politique.
Par Guy Marius Sagna,