Le sort d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) se joue actuellement entre différentes franges du nouveau pouvoir à Bamako. Alors que des proches de l’ancien président souhaitent le voir regagner les Emirats Arabes Unis où il est régulièrement suivi médicalement selon Africa Intelligence (ex Lettre du Contient) de ce 20 août 2020, une partie de la junte militaire s’y oppose. Ces derniers estiment en effet que la responsabilité d’IBK pourrait être engagée dans des affaires de prévarication présumée que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) souhaite éclaircir. Les autres destinations potentielles pour le président déchu seraient la Turquie et deux capitales de la sous-région, toujours selon Africa Intelligence.
Le CNSP serait en revanche formellement opposé au départ de Karim Keita, fils de l’ancien chef de l’Etat et objet de la colère de nombreux manifestants ces dernières semaines pour son train de vie fastueux, entre autres. Nos confrères révèlent que la justice pourrait également être actionnée contre plusieurs anciens ministres cités dans des scandales. Ils ont d’ores et déjà ordre de ne pas quitter le territoire malien.
Africa Intelligence annonce le déploiement prochain d’une délégation de la CEDEAO à Bamako, sans plus de détails sur son agenda.