Coup de tonnerre à Nouakchott. Mohamed Ould Abdel Aziz- président de la République islamique de Mauritanie de 2008 à 2019, contre qui pèsent des soupçons de corruption – a été placé en garde à vue ce lundi 17 août peu après sa convocation par la brigade de répression des crimes économiques.
L’ex-président – qui a échoué dans sa tentative de reprendre le Parti unioniste démocratique socialiste (PUSD) récemment – a été placé en garde à vue la veille d’une conférence de presse qu’il comptait organiser afin probablement de se défendre face aux graves accusations portées contre lui, sa famille et toute une kyrielle d’anciens ministres déjà auditionnés et placés sous contrôle judiciaire.
Mohamed Abdel Aziz est gardé à vue dans la villa située dans l’enceinte de l’Ecole de la Police sise Nouakchott. Une villa où il avait lui-même gardé Abdallahi Senoussi, patron des renseignements militaires libyens sous le règne de Kadafi – avant de le livrer à la Libye contre un montant de 200 millions $.
Il est reproché à l’ancien président – en bisbilles actuellement avec son successeur, le chef de l’Etat Mohamed Cheikh El Ghazouani – d’avoir attribué toute une série de gros contrats de gré à gré en contravention avec la loi pendant son règne et d’avoir pillé les ressources du pays. Affaire à suivre.