Le Secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock, promet que toutes les forces de l’Unsas vont être engagées pour paralyser tous les secteurs afin que le gouvernement revienne sur l’abrogation des décrets concernant les travailleurs de la justice. Ils ont fait face à la presse hier.
Il y a risque de paralysie dans de nombreux secteurs d’activité. L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) compte en effet mobiliser toutes les forces en soutien au Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). «A partir du moment où il y a un silence qui est observé, du côté du ministre de la Justice, nous avons engagé toutes les forces de l’Unsas dans la bataille, elles vont toutes entrer dans la bataille. Nous allons enclencher une action d’envergure pour pouvoir faire aboutir la revendication et la plus courte possible, mais la plus prégnante aussi. Nous allons paralyser tous les secteurs pour que la revendication aboutisse», a laissé entendre le Secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock. Il s’exprimait hier au siège de la centrale syndicale, sise à la zone de captage, en présence du Secrétaire général du Sytjust, Me El Hadji Aya Boun Malick Diop, et ses camarades.
Cette sortie fait suite à la décision du Président Macky Sall en Conseil des ministres, mercredi, d’abroger les décrets dont le Sytjust réclamait la publication. En effet, lesdits décrets prennent en charge de nouvelles recettes pour alimenter le fonds commun des greffes et ceux portant sur le reclassement des travailleurs de la justice dans leur nouveau corps et hiérarchie. Toutefois, Macky Sall a demandé au ministre de la Justice, Me Malick Sall, de poursuivre les négociations avec le Syndicat des travailleurs de la justice, qui réclamait la publication de ces décrets. Mais Mademba Sock et ses camarades de l’Unsas ont du mal à comprendre le fait que le gouvernement est revenu sur ses engagements sur les accords signés avec le Sytjust.
«Mais, à quel jeu joue notre gouvernement ? Celui du dialogue ou celui de la duperie ? Qu’est-ce qui peut expliquer cette volonté de piétiner les accords et de refuser l’application des décrets dûment signés par le président de la République?», s’est interrogé Mademba Sock. Face à la presse, la centrale syndicale a réaffirmé «son attachement au dialogue social. Et par conséquent, elle ne peut accepter, surtout de la part de l’Etat, une violation des principes qui soutiennent le dialogue et la négociation. Le respect de la parole donnée relève de l’éthique et de la morale».
Le Bureau exécutif national du Sytjust, qui a décrété hier 48h de grève renouvelables réclame, entre autres, la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au Journal officiel des décrets n° 2018 – 2259 du 14 décembre 2018, n° 2018 – 2260 du 14 décembre 2018 et n° 2018 – 2261 du 14 décembre 2018. Mais aussi l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (Cfj) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement.
SOURCE PAR MAMADOU SAKINE