Face à la montée en flèche de la courbe de contamination à la Covid-19 et celle des décès, Moustapha Diakhaté ne voit qu’une seule solution : «Criminaliser d’urgence le refus du port du masque.» L’ancien parlementaire estime que «face aux périls qu’engendre cette épidémie, la République doit se doter d’une puissante loi pour enrayer le refus de porter le masque sur l’ensemble du territoire national».
L’ancien chef de cabinet du président de la République invite les autorités à modifier au plus vite le Code pénal, pour criminaliser aussi bien le refus du port du masque que le mauvais port du masque dans les espaces publics.
Voici in extenso son plaidoyer qu’il a publié sur sa page Facebook :
Refus du port du masque : à criminaliser d’urgence
«Le coronavirus a fait, au Sénégal, plus de morts, plus de dégâts économiques et sociaux que le terrorisme. Face aux périls qu’engendre cette épidémie, la République doit se doter d’une puissante loi pour enrayer le refus de porter le masque sur l’ensemble du territoire national.
«En vue de mettre la loi pénale en conformité avec les impératifs de la lutte contre la Covid-19, des modifications du Code pénal s’avèrent nécessaires, par la création de nouvelles incriminations telles que le non-port du masque ou le mauvais port du masque dans la rue et dans tous les espaces recevant du public.
«Le mauvais ou le non-port du masque étant une mise en danger de soi et de la vie d’autrui, représente un grave risque sanitaire pour les individus et la communauté nationale.
«Pour lutter plus efficacement contre le coronavirus, il est impérieux de durcir les sanctions pénales et financières, pour obliger les Sénégalais à respecter le port obligatoire du masque.
«Toutefois, en raison des difficultés économiques que vivent les Sénégalais, en plus d’un arsenal répressif, le gouvernement doit mettre, gratuitement, à la disposition des populations, suffisamment de masques avec un programme national de tests massifs pour identifier les infectés du coronavirus.
Vive la République ! Vive le Sénégal !»