Tout est business à la fin. Au diable le volontariat qui a donné ses lettres de noblesse aux activités de vacances dites « Navetanes ». Ça, c’était au bon vieux temps avec des joueurs mus par la seule passion du sport, et aussi la volonté de défendre les couleurs de leurs quartiers, et aussi, pour le versant culturel, des cours de vacances gratuits, des tréteaux pour la sensibilisation et l’éducation.
Bref des activités saines pour le corps et l’esprit. Tout était placé sous le sceau du volontariat. Point de fric, mais un engagement patriotique et militant plus souvent mené par des militants de gauche. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts jusqu’à vampiriser un milieu qui ne respire maintenant que par le pognon au prix de la vie de ses acteurs. Lesquels sont également chaperonnés par des chapelles politiques et, accessoirement, le pouvoir politique qui leur sert le biberon. Ce mouvement est ainsi envahi par des chômeurs et autres mercenaires prêts à faire gicler le sang si on essaie de leur ôter le pain de la bouche.
Ils ne lâchent jamais. Au sein de leur structure, on s’en f…de la démocratie. L’organe devient un bien personnel avec des clans, des amis et des coquins qui sont grassement servis. Alors que partout dans le monde les activités sportives sont en berne, les matchs se livrant à huis clos, ici au Sénégal, il y a des idiots qui veulent organiser leur business où ils sont les seuls à se remplir les poches à la sueur du front des pratiquants.
En décidant de tenir contre vents et marées les matchs de « navetanes », ces messieurs de l’Oncav semblent éperdument se foutre de la situation sanitaire qui prévaut dans le pays pour révéler leur vrai visage de businessmen. Vous vous rendez compte du brassage lors de ces matchs ! Organiser des matchs dans ce contexte de pandémie, cela signifie tirer la langue aux médecins et narguer ce virus. Déjà que les jeunes sont les premiers à faire un bras d’honneur à ceux qui leur demandent de porter le masque. Plutôt que de penser à se remplir les poches, ces dirigeants de l’Oncav feraient mieux de descendre sur le terrain de la sensibilisation. Mais c’est difficile de le faire comprendre à des rentiers du sport…
Kaccoor bi