Le maire de Keur Massar ne doit pas être un modèle de manager. Sinon, il aurait su trois choses: l’accumulation des frustrations finit toujours par entraîner la violence, il y a des moments opportuns pour des opérations délicates de déguerpissement, enfin la recherche de la facilité donne souvent des résultats impotents.
Quand les marchands ambulants ont attaqué, avant-hier, la mairie de Keur Massar, cela ne traduit qu’un ras-le-bol.
Ils en avaient marre de déménager tous les quinze jours, marre de payer des taxes hyper régulières à la mairie et marre de donner le « ndiegou Gouro » à des flics et à des gendarmes.
Voilà pourquoi ils ont agi aussi sauvagement en brûlant l’hôtel de ville, et ils recommenceront sûrement tant qu’une solution ne sera pas trouvée à leur problème.
Nous sommes à trois jours de la Tabaski et ils sont dans tous leurs états.
Oubliés dans l’aide aux sinistrés et pas salariés, ils ne comptent que sur leurs revenus quotidiens pour faire vivre leurs familles.
Cebe