La hausse de cas positifs au Covid-19, notamment ceux issus de la transmission communautaire, fait peur aux autorités médicales de Saint-Louis. La capitale du Nord, plongée dans l’effervescence des préparatifs de la Tabaski, redoute le pire avec le retour dans leur foyer de milliers de personnes pour passer la fête en famille.
A Saint-Louis, la situation épidémiologique continue de s’aggraver, plongeant dans la panique les responsables sanitaires. Alors que la région a enregistré 49 cas positifs dont 21 importés et 7 cas contacts à la date du 25 juillet, la résurgence de la transmission communautaire inquiète les autorités. Au moins, 21 cas ont été enregistrés dans la vieille ville ces dernières semaines, laissant entrevoir des jours très incertains. Cette situation risque d’empirer avec le non-respect des mesures barrières et le flux de voyageurs attendus durant la Tabaski. Alors qu’entre le 17 et le 26 juillet, la région de Saint-Louis a enregistré 21 cas dont 6 communautaires durant ce week-end.
Aujourd’hui, cette hausse des cas donne la fièvre aux autorités qui essaient d’inverser la courbe épidémiologique aussi bien au niveau départemental que régional. Après le gouverneur, le préfet de Saint-Louis a rencontré le Comité régional de gestion des épidémies. Et le constat est accablant : Durant les mois de mars, avril et mai, il y a eu seulement 9 cas déclarés positifs au Covid-19, soit une moyenne de 3 infections par mois. 11 pour le seul mois de juin. Et la contamination a commencé à exploser durant ce mois de juillet, suite à la multiplication des cas communautaires avec un pic de 17 patients touchés cette semaine.
A la veille de la Tabaski, la psychose s’est emparée de la vieille ville, plongée en même temps dans la ferveur des préparatifs de la fête, en violation des recommandations des autorités sanitaires comme le respect de la distanciation physique et le port du masque. Lequel est banalisé presque partout, sauf dans les endroits où il y a une présence régulière de la police, et les cérémonies familiales et les rencontres publiques ont repris de plus belle. A cela s’ajoute le retour attendu des travailleurs saisonniers, notamment des pêcheurs de Guet-Ndar bloqués en Mauritanie depuis plusieurs semaines. Selon des informations livrées par les autorités sanitaires, le district de Richard Toll poursuit le travail de recherche des cas suspects parmi les voyageurs entrants. Pas moins de 1 500 d’entre eux ont subi cette semaine des prélèvements à leur entrée sur leur territoire national au niveau de Rosso.
SOURCEPAR CHEIKH NDIONGUE