Le sexagénaire Saliou Thiam arrêté samedi dernier à Touba en possession d’un arsenal de guerre est passé aux aveux devant les enquêteurs. Le suspect aurait reconnu les faits avec force détails. Menuisier métallique (soudeur), Saliou Thiam informe qu’il a hérité du business du trafic d’armes de son père. « A ma naissance, j’ai trouvé mon père être un réparateur d’armes. J’ai hérité finalement de son métier », confie-t-il sur PV repris par SourceA.
Selon le journal, Saliou Thiam, âgé de 65 ans, a été interpellé sur les armes et munitions qui étaient dans sa chambrette à Darou Khoudoss. « Des dignitaires religieux à Touba, Darou Mouhty, Dakar, Diourbel et Thiès me remettent des armes destinées à la vente ou à la réparation », a affirmé le sieur Thiam. Poursuivant, il précise que le business est un héritage reçu de son père et, il a cité 5 autorités religieuses comme faisant partie de ses clients. « Dans le cadre de mes activités, dès fois, j’achète des armes pour les revendre entre 200 mille francs CFA et 300 mille francs CFA suivant leurs qualités. Quant à la réparation et l’entretien, les tarifs varient entre 2000 et 5000 francs CFA », a-t-il détaillé.
Lorsque les enquêteurs lui demandent s’il connait d’autres trafiquants d’armes basés à Touba, il rétorque : « je connais pas mal de trafiquants dans la ville mais je préfère garder leurs noms et adresses professionnelles ».
Pour sa part, Cheikh Lo confesse : « Je dispose d’une attestation de détention d’arme qui était initialement un port d’arme. Ce document me permet de disposer d’une arme ainsi que de ses munitions ». Cependant, les policiers ont mis la main sur plusieurs munitions de guerre cachées dans les toilettes. Cheikh Lo et Saliou Thiam sont à la disposition du parquet de Diourbel pour association de malfaiteurs, trafic d’armes de petite et grande catégorie.