Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki, dans sa « Questekki » de ce mardi, a précisé que le Vérificateur général, nommé pour 7 ans avec un mandat non renouvelable, a dû faire le forcing pour pouvoir présenter ses rapports bouclés depuis belle lurette au chef de l’Etat, avant la fin de son mandat, ce mois de juillet 2020. Evidemment, reconnaît-il, une interprétation des textes pouvait amener l’IGE à ne pas se plier à la remise solennelle de ses rapports au président de la République, avant la publication. Mais, relève-t-il, il faut faire avec la force du présidentialisme obscur du pays.
Ainsi, le président Macky Sall, conscient des effets dévastateurs de la corruption généralisée de son régime mise en évidence dans ses rapports de l’IGE, a choisi d’orienter le débat dans les déclarations de patrimoine des pontes du régime. Tout le monde le sait, ces pontes, à commencer par leur chef, ont violé la loi dans cette affaire de déclaration de patrimoine. En demandant à ses ministres de le faire, il vise deux objectifs.
Un contre-feu aux rapports de l’IGE. S’il y a corruption, on ne la voit pas dans ses déclarations tronquées de patrimoine qui, évidemment, ne s’occupent ni des passifs et dettes bancaires ni des prête-noms. Un gage aux partenaires techniques et financiers. Pris à la gorge par un endettement irrationnel, Macky Sall, en ajustement structurel, est sous surveillance étroite du FMI. C’est ce dernier qui est à la base du report des JO de la jeunesse.
D’après toujours le député Mamadou Lamine Diallo, Macky Sall a besoin de retourner sur le marché des eurobonds et pour cela, l’onction du FMI est nécessaire. A. D. Diallo est réduit à un rôle de comptable public, il n’a pas de marge de manœuvre, selon le parlementaire. « C’est le spécialiste de la finance de marché, discipline qui fascine la dynastie Faye Sall, à la geste british, Hott, qui s’occupe de l’économie post covid19, sous contrainte des exigences du FMI », dénonce-t-il.
… ET INDIQUE QUE, LE GOUVERNEMENT DE MACKY SALL EST A COTE DE LA PLAQUE PAR RAPPORT A L’ENVIRONNEMENT
Le leader du mouvement TEKKI s’est aussi attaqué à la politique environnementale de Macky Sall. Il rappelle d’abord que le coronavirus a imposé une pause dans l’exploitation effrénée du capital naturel à l’échelle mondiale, baisse de l’exploitation des ressources épuisables, mines et pétrole, et surtout moins de pollution qui permet une protection des ressources naturelles renouvelables, l’air, les cours d’eau et la faune par exemple.
« C’est dans une pareille circonstance, le peuple faisant face au choc sanitaire de la covid-19, que le ministre Sall de l’Environnement se permet d’organiser l’appropriation privée des gazelles oryx entre copains prédateurs de la république. Ces gazelles sont une ressource naturelle qui appartient au peuple. Face au vide juridique créé par BBY et qui refuse d’adapter les textes de lois relatifs à la chasse, eaux et forêts, aux mines et carrières à cette nouvelle donne constitutionnelle introduite dans l’article 25, les prédateurs se frottent les mains », a dénoncé Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, dans sa QuesTekki.
D’après l’économiste, Aly Ngouille Ndiaye qui se comporte en Premier ministre (affaire Sedima/Ndingeler), est un champion dans la violation de la loi. Un, dit-il, il a signé le protocole d’accord d’Arcelor Mittal à la place de l’Agent Judiciaire de l’Etat. Deux, il a produit un faux rapport de présentation pour permettre l’octroi des blocs de St Louis et Kayar à Franck Timis, via ses sociétés obscures. Jamais deux sans trois. L’Inspection générale d’Etat, précise-t-il, devrait se rendre à la Senelec et au ministère de l’Environnement. De toute façon, Tekki au pouvoir s’engage à déclassifier les rapports produits par l’institution, à commencer par celui de Petrotim.