Indignée par le silence de la tutelle pour le respect des accords signés avec le Sytjust, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) envisage de concrétiser son soutien aux travailleurs de la justice. Lors de la Conférence des secrétaires généraux de la centrale syndicale, il a été recommandé au Secrétariat exécutif d’élaborer un plan de riposte.
L’Unsas (Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal), qui a exprimé son indignation face au silence des autorités étatiques pour le respect des accords signés avec le Syndicat des travailleurs de la justice, a décidé de matérialiser son soutien. Ainsi Mademba Sock et ses camarades ont recommandé au «secrétariat exécutif d’élaborer un plan de riposte démarrant par une conférence de presse le mardi 21 juillet, à 10 heures, au siège de la confédération». La Conférence des secrétaires généraux de cette centrale syndicale, qui s’est réunie mercredi dernier, a exprimé sa solidarité aux travailleurs de la justice et leur a demandé «de rester mobilisés jusqu’à la satisfaction totale de leur demande légitime». Lors de cette réunion, les membres de l’Unsas ont relevé que «depuis le 6 février 2020, date de dépôt de son préavis de grève, le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) fait l’objet d’une indifférence incompréhensible de la part du Garde des sceaux, ministre de la Justice»
Dans un document, Mademba Sock et ses camarades, qui rappellent que «le dialogue social est institutionnalisé comme instrument par excellence de règlement des conflits sociaux au Sénégal», déplorent «le silence des autorités étatiques face à une demande devenue récurrente en milieu syndical : le respect des accords paraphés par le gouvernement». Surtout, soulignent-ils, que cette fois-ci, ces accords sont «actés par des décrets dûment signés par le président de la République». Cette situation pousse les syndicalistes à s’interroger sur l’autorité même du chef de l’Etat. «L’autorité du Président Macky Sall s’est-elle effritée devant certains ministres qui, malgré ses relances, refusent systématiquement de faire suite à des engagements qu’il a lui-même formalisés par décret ? Comment un ministre peut, par son immobilisme, plomber le fonctionnement d’un secteur aussi stratégique que celui de la justice ?», se demandent-ils.
Dans son document, l’Unsas invite «le ministre de la Justice à rétablir le fil du dialogue avec le Sytjust et surtout à ne pas verser dans la menace d’une sanction injustifiée contre son Secrétaire général». Selon les membres de ce syndicat, le Secrétaire général du Sytjust «a le droit et le devoir de défendre les intérêts matériels et moraux de ses mandants». Pour eux, «la sanction gratuite ne saurait être une réponse à une simple demande de dialogue et de concertation pour la prise en charge correcte des sollicitations des travailleurs de la justice».
Lequotidien