Ce 15 Juillet marque le premier anniversaire du décès d’Ousmane Tanor Dieng

par pierre Dieme

15 juillet 2019 – 15 juillet 2020. Voilà un an que disparaissait Ousmane Tanor Dieng. L’ancien Secrétaire général du Parti socialiste (P.S.), qui a tenu de main de maître le parti hérité des deux premiers présidents de la République du Sénégal, est décédé à l’âge de 72 ans en France, des suites d’une maladie.

Homme d’Etat réputé, Tanor Dieng a fait ses classes à l’Ecole nationale d’administration et de Magistrature d’où il est sorti avec un certain Cheikh Betio Thioune, avant d’intégrer les rangs de l’administration sénégalaises en 1976 pour une brillante ascension qui le mena, tour à tour, aux stations de conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-81), puis auprès du président Abdou Diouf (1981-88) Directeur de cabinet (1988), puis ministre-directeur de cabinet auprès du président Diouf, poste qu’il occupera jusqu’en 1993, année où il est nommé ministre d’État, ministre des services et des affaires présidentiels.

Homme de confiance du président Diouf qui le fit nommer Premier secrétaire du PS et vice-président de l’Internationale socialiste en 1996, le natif de Nguéniène (département de Mbour, où il a également été enterré) a été l’homme fort du Parti socialiste des années 90, au point d’être au cœur des ascensions et démissions du parti alors au pouvoir.

A la perte du pouvoir en 2000, à la faveur de la première alternance politique de l’histoire du Sénégal, Ousmane Tanor Dieng tint la barque d’un parti qui avait fini de boucler 40 ans au pouvoir avant de se voir quitter par plusieurs pontes partis rejoindre le camp d’en face et développer la notion de transhumance politique. Avec certains fidèles, il boucle, stoïquement, 12 ans d’opposition au régime de Me Abdoulaye Wade, avec une traversée du désert marquée par des revers politiques successifs aux élections législatives et présidentielles de 2000 à 2012, le score de son parti s’effritant au fil des échéances électorales.

De retour au pouvoir en 2012 grâce à une alliance avec l’Apr du président Macky Sall dont il devient également l’un des plus proches conseillers, Ousmane Tanor Dieng occupera le poste de Président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct), station qu’il occupera jusqu’à son décès, en France, laissant derrière lui un parti à l’horizon incertain, délesté de certains compagnons d’envergure, exclus pour n’avoir pas accepté l’idylle avec l’actuel parti au pouvoir, né des entrailles du PDS.

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