Car ce sont nos propres libertés qui sont entrain d’être restreintes par le régime en place. Oui, on doit hausser le ton et oser le dire!
Nous vous rappelons d’abord que Khalil Diémé a été rejoint par deux autres journalistes dans l’après midi du jour de la convocation. Il s’agit d’Abdoulaye Faye Dakar24sn.com et Youssouf Mine de Dakaractu.com. Mais les dernières informations relayées dans quelques sites nous précisent que Khalil est en prison parce que les autorités judiciaires du pays l’accusent d’être en connexions avec les responsables du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance) et les activistes. En cela, on pose la question à savoir s’il était en dehors de son rôle de collecte, de traitement et diffusion de l’informations? Ou bien est-il le seul journaliste du pays qui ne devrait être en connexion avec ces gens-là ?
Ce qu’il faut vraiment dire dans tout ça c’est qu’au Sénégal, on a l’impression qu’une procédure a été longtemps mise en place pour juste restreindre les libertés, et la presse qui est considérée comme un 4ème pouvoir en constitue un véritable obstacle. La preuve, on a en ce moment trois journalistes à la Dic pour une enquête, suite à une plainte du ministère de l’environnement et du développement durable.
Où est donc la liberté de la presse, si l’on contraint le journaliste à éviter des connexions? ou bien nos gouvernants oublient-ils que la mission principale du journaliste c’est d’informer juste et vrai, dans la clarté, l’exactitude et l’équilibre? Le journaliste doit normalement être un contre pouvoir, pas moins que ça. Et c’est pour vous dire que Ibrahima Khalil Diémé a belle et bien le droit d’avoir des connexions pour informer la masse, et ses sources ce sont ses sources à lui et non pour les autorités judiciaires du pays. Il a donc le droit de ne pas les partager.
On aurait pu être d’accord s’il est poursuivi d’avoir publier, diffuser ou reproduit, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou une information mensongèrement attribuée à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, aura troublé la paix publique ou aura été susceptible de la troubler.
« Les mêmes faits doivent être punis, lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi sera de nature à ébranler la discipline ou le morale des armées ou entraver l’effort de guerre de la Nation ».
Nous pointons un doigt accusateur aux autres journalistes du pays car ils doivent apprendre à boycotter pour se faire respecter. Ils doivent désormais s’unir pour protéger leurs confrères, et c’est pour préciser que si le métier de journaliste n’est pas libre, la démocratie aussi restera éternellement prisonnière de l’élite politique. ils doivent maintenant exiger aux autorités de nous dire au nom de quoi tel ou tel de leurs est arrêté ou violenté par les forces de l’ordre. Qu’ils nous disent s’ils ont fait des délits contre des personnes ou contre la chose publique, des délits contre le Chef de l’Etat ou un agent diplomatique étranger. Si c’est oui, qu’ils nous donnent les preuves, c’est-à-dire le pourquoi et le comment.
Pour ce qu’on a lu sur le cas de Khalil via la presse, on ne pense pas qu’il a publié des actes d’accusation et tous autres actes de procédure criminelle avant qu’ils aient été lus en audience publique.
Donc les journalistes doivent lever le ton pour exiger plus de lumière sur ces arrestations intempestives des confrères, comme ils doivent savoir que des personnes responsables de crimes et délits commis par la voie de la presse méritent d’être punies.