Mais pourquoi donc ces airs de vierges effarouchées ? Vous n’avez pas entendu d’autres joyeusetés plus grossières que ces idioties déversées par les éboueurs de la formation politique au pouvoir et qui font jaser depuis ce weekend ? C’est souvent à des scenarii de ce genre qu’on assiste quand le réalisateur s’illustre dans un mauvais casting.
Plutôt que de s’accompagner avec des gens civilisés et du monde, et quand on préfère s’acoquiner avec des misérables, ça donne souvent ces assaisonnements indigestes qu’il nous est donné de voir ces jours-ci. Et voilà que le scandale est arrivé par le griot du Chef, celui-là même qui, en 2002, disputait le micro central à des gueux dans son bled de Matam où il s’évertuait à protéger des ministres du soleil, t enant une ombrelle, tout en chassant les mouches.
Et le voilà aujourd’hui assis sur un matelas financier. Le chef l’a même hissé au rang de député. Mais pas n’importe lequel. Il a pouvoir de faire et défaire des carrières. Pour avoir mis sur la place publique une audio qui éclabousse le Chef et son clan, le bonhomme aurait dû aujourd’hui retrouver Assane Diouf en prison. Comment le Chef le regardera-t-il après qu’il lui a caché pendant longtemps la bombe ?
Bon, ça, c’est leur secret intime. Le griot en détient certainement plusieurs qui pourraient abréger son mandat. En fait de sanction, le diffuseur est épargné, et l’acteur guillotiné. Et quoi encore ? Ah, qu’il est beau le pouvoir. Ça vous permet ainsi d’avoir une réserve naturelle sur plusieurs hectares. Pour faire fun, le ministre aurait demandé expressément qu’on lui envoie six gazelles, histoire certainement d’épater la plèbe.
Et voilà que ces bêtes d’une espèce rare meurent…bêtement dans le parc privé du ministre. Dans d’autres pays, ce crime serait chèrement payé. Quand des gens sans relief se retrouvent ainsi, du jour au lendemain, à jouer de grands rôles dans les sphères du pouvoir, ça ne pouvait donner que ce à quoi on assiste ces jours-ci, on vous dit. Ah, les ploucs !
KACCOOR BI