Alors que de nombreux capitulards tardivement convertis à la politique de la soupière l’ont pourtant rejoint à son banquet finissant, il se découvre soudain seul. Même pas les risibles racolages des faux jetons de son entourage qui brodent, dans un infect discours de positionnement, pour le tirer de ce lourd sentiment de n’être plus laissé qu’à lui-même qui puisse le dérider. Il est las. Son être est comme happé par un vide plus puissant qu’un aspirateur à son maximum.
Sur les vagues
Quelle différence avec ce sentiment d’une invincibilité qui l’habitait il y a juste un an. Il se croyait tout permis. Et marchant sur les vagues, encouragé par ses zelateurs, dont la dernière recrue n’était autre qu’un avocat faussaire n’ayant jamais exercé à Londres cette fonction, contrairement à ses dires, plus proxénète que professionnel du droit, il avançait sûr de son droit et de son fait. Sans se rendre compte qu’il était sur un champ de mines prêtes à exploser.
C’était en juillet 2019. Le piège avait été mis. Forces de sécurité détournées de leur mission. Magistrature dévoyée. Administration pénitentiaire alignée. Et la cible désignée. Le 29 juillet, à l’aube, la trappe s’était refermée et le colis, sans raison ni légalité, était livrée à la division des investigations incontestablement criminelles. Avant d’être transférée à la citadelle du silence.
Malick SALL jubilait. Au mépris de la loi. “J’assume l’arrestation de Adama Gaye”, clamait-il, verbe et menton hauts, certitudes vissées sur le pic de son viol de la présomption d’innocence. Entre mercenaires médiatiques jetés dans l’arène pour l’appuyer dans son forfait et une immense foule avalant, crédule, la salade servie pour détruire un militant de la bonne gouvernance, du droit et de la démocratie, un honnête citoyen pris en otage, il était difficile de savoir qui blâmer le plus.
Le plan ourdi semblait si bien marcher comme sur des roulettes que peu furent ceux qui osèrent, de prime abord, prendre la défense du nouveau monstre que s’était découvert un pays toujours en quête de sang à verser pour ses libations païennes.
Seule une résistance à toute épreuve et un refus de céder le plus petit pouce de terrain malgré une détention arbitraire de 53 jours finirent par casser la dynamique complotiste.
Arbitrage divin
Un an plus tard, les vents ont tourné. L’arbitrage divin est venu tout chambouler.
Dénoncé de toutes parts, sa médiocrité et ses crimes, si graves qu’ils suscitent l’intérêt des services de renseignements américains, le soit-disant garde des sceaux n’est plus que le sot de la république. Le bonnet d’âne qu’il porte lui va comme un gant. Ses jours sont comptés. Il ne vaut plus un kopeck.
La force des vents contraires est encore plus dévastatrice sur l’ex-homme fort devenu le premier cocu du pays.
Quiconque avait dit à Macky SALL de ne pas se mêler à l’opération :capture du citoyen Adama Gaye, s’était retrouvé avec un haussement d’épaules et une moue de mépris.
Il tenait, c’est vrai, à son rêve, longtemps caressé, et alors à portée de mains, orgasmait-il, d’humilier et casser celui qui avait osé lui tenir tête, en l’attaquant avec des arguments et faits précis qui réduisaient à néant son ambition prométhéenne.
L’hubris, ce sentiment de supériorité et d’arrogance illimité, est le danger qui guette tous les hommes nantis d’une parcelle de puissance. Et Macky SALL en était si pénétré qu’il se croyait tout permis. En commençant par cette croyance qu’il pouvait piétiner les droits et libertés de quiconque ne lui revenait pas, surtout ses audacieux, étourdis à ses yeux, délateurs.
Il y avait de quoi être imbu de ses certitudes. Ne voyait il pas toutes les institutions de la république (des forces de sécurité aux médias, de la justice jusqu’aux diplomates étrangers et même les citoyens) s’affaler sous ses pieds dans une geste de démission autant que de servilité qui dépassait ses propres attentes.
De son piédestal, il buvait, triomphal, ses exploits. Dans son esprit, ce n’était qu’une question de jours voire d’heures avant que son trophée jeté au fond d’un lugubre cachot au milieu de brigands endurcis ne vienne le supplier, armes et bagages déposées sous son…panache.
L’hubris empêche hélas de voir le basculement de la tectonique encore moins de mesurer la létalité de la techtonique des plaques numériques, sa version virtuelle encore plus déstabilisatrice.
Fast-forward. En juillet 2020, en se réveillant ce matin, c’est un tas de ruines qui s’étend à perte de vue sous les pieds du César de Peulgah.
Son ministre de la justice se cache sous la table. Ses alliés baissent la tête. Son gouvernement n’y croit plus. Son épouse n’ose plus sortir. Un de ses boys, Yakhamadi, l’a cocufié, élimant la dernière couche de confiance qu’il pouvait encore nourrir envers ses affidés. L’un d’eux est d’ailleurs en embuscade, devenu l’artificier qui, par ses salves verbales, incendie son maquis. Et le pays entier constate son échec complet en tout ce qui compte, de la gestion de l’épidémie de la Covid19 à celle des biens de la nation ou encore à son pilotage. Il a détruit le Sénégal.
Sa quarantaine invoquée, que l’on pensait être un de ces moments de ruse, via une maladie imaginaire, n’était, commence-t-on à réaliser sous les chaumières, qu’un prétexte, Corona oblige, pour cuver le chagrin d’amour qui le torture depuis qu’il sait ce qui s’est passé sur son dos, sur son lit conjugal souillé.
Les étoiles et mouches qui bourdonnent autour de lui l’empêchent de mesurer la lourdeur de sa vertigineuse chute. Il y a un an, il était si près de son but. Écraser était son leitmotiv. Désormais, lâché et dém enti de toutes parts, il n’est plus qu’une pauvre légume réduite à bénir la diffusion des audios explosives qui jettent sa vie faillie en pâture.
Juillet 2019-juillet 2020: les chemins de la vie, sous le contrôle de Dieu, sont insondables.
Un homme sur-entouré alors n’est plus qu’un solitaire qui compte ses échecs et sa vulnérabilité.
Adama Gaye Le Caire 8 juillet 2020
Ps: Ou est Malick SALL et qu’attend il pour envoyer à la DIC Yakhamadi et Marieme qui ont plus qu’offensé la “première institution”, Farba et El Pistolero qui jouent aux cowboys sur son corps étalé sur le champ du déshonneur?
Macklick SALL, osez encore vous en prendre à l’auteur du livre otage d’un état qui fait un tabac mondial. Je vous attends si vous êtes garçons!
Attention hein l’adverbe khottètte est le mot applicable aux derniers déchets de l’alliance des pourris et ripoux (APR).
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Pendant ce temps, ailleurs en Afrique, l’humiliation du président-sorti du Malawi, Mutharika, défait par l’opposant Lazarus Chakwera (voir photo).
Comme un Macky SALL, c’est un rejet total par la population qui a entraîné la défaite cinglante d’un homme sans principes ni honneur. Lisez cette analyse sur ce qui n’est qu’un autre exemple du mauvais leadership en Afrique.
By Professor Danwood Chirwa :
Today, in Malawi, evil has lost that eternal duel with good. Each time good wins, the net distribution of happiness increases exponentially in society. We’re witnessing an oubreak of happiness of the scale we haven’t seen in many years.
Prof Peter Mutharika, the outgoing President, still intent on holding his knee on the neck of innocent Malawians and despite having been voted out of office in a free and fair election, has contrived the most frivolous argument for rejecting the result. In his last act of unconstitutional behaviour, he has boycotted the swearing-in ceremony of the new President. To hand over power to a new president was the only legitimate reason Mutharika was kept in power for the last 13 months. During all that time he did all manner of things that were not within his constitutional mandate, but when called upon to discharge his main constitutional duty as interim President, he has bolted.
There can be no doubt that Mutharika has left the office of the presidency totally discredited, defeated, bitter and unfulfilled. But whatever pain he might be feeling for whatever reason, it doesn’t compare with the collective suffering he has caused to Malawians over the long period he has been close to and in possession of power.
His departure, dishonourable as it is, means that a heavy load of embarrassment has been lifted from the shoulders of academics and lawyers in general and legal scholars in particular. It has been hard to explain how someone with postgraduate degrees from Yale, who has lived in the United States for more than three decades and held a professorship at a credible university, could be so demonstrably incompetent, lawless, unprincipled, unethical, tribalistic, uninformed, incoherent, unfocused, clueless, unwise, petty, vengeful, greedy, and remorseless.
This man brings an end to a political career, starting in 2004, full of wasted opportunities and self-inflicted wounds and missteps. He has nothing good to show for the unique privilege he was accorded (except perhaps infantile gossip), only unhappiness and pain wherever he served.
As education minister, he aroused protracted mass staff protests on university campuses and targeted some of the most dedicated academics for revenge. When his elder brother died, he kept him artificially alive for two more days during which he was orchestrating an unlawful ursapation of a constitutionally mandated transfer of power. During his presidency, he governed according to his whim and those of his half-literate cabal whom he gave unchecked freedom to plunder. Worse still, he laid siege to the Constitution: he attacked the judiciary, he undermined parliament, and his executive became something approaching a council of a mob of gangsters. As corruption and looting became the main goals of his regime, the crime fighting agencies retreated into their shells, allowing free reign to criminals masquerading as politicians to do their dirty work unchecked.
For a self-acclaimed specialist in public law, Professor Mutharika has nothing to show by way of improvements to Malawi’s democracy, constitutionalism, the electoral system, judicial independence, parliamentary autonomy and freedom of civil society. His record will show that in fact he worked tirelessly to undermine all of these.
Let Mutharika be one more shining example that cheating does not pay; that no matter how long it may take, a regime based on tribalism and lawlessness meets its day and ends in defeat, pain and shame!