Audience avec des dissidents : Malick Sall provoque encore la colère du Sytjust

par pierre Dieme

Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a augmenté la colère des membres du Sytjust en recevant des dissidents regroupés au sein de l’Untj.

La colère grandit chez les membres du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). A l’origine, l’audience accordée par le ministre de la justice, Me Malick Sall, à des dissidents du Sytjust regroupés au sein de l’Union nationale des travailleurs de la justice (Untj). «Le ministre de la Justice, monsieur Malick Sall, vient une fois de plus de démontrer de manière irréfragable qu’il est dans un perpétuel déni de devoir et de responsabilité. Au lieu de renouer le fil du dialogue avec le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), qui paralyse le système judiciaire par des grèves récurrentes pendant trois semaines d’affilée, il n’a pas trouvé mieux que d’inviter un petit groupe dissident de travailleurs de la justice qui ne fait même pas la grève, qu’il a rencontré», fulminent Me Aya Boun Malick Diop et ses confrères dans un communiqué.


Selon eux, par «cette manœuvre maladroite, le ministre de la Justice cherche à leurrer le président de la République, le gouvernement et l’opinion publique à qui il veut faire croire qu’il y a un autre syndicat qui s’oppose aux demandes des travailleurs de la justice portées par le Sytjust». Et Me Diop et Cie d’ajouter : «Cette démarche, apparemment inspirée de tactiques directement sorties des manuels désuets d’un machiavélisme suranné, semble dénoter d’un esprit belliciste qui supporte mal la critique d’un syndicat qui ne demande légitimement que l’exécution de décrets signés par le président de la République et la mise en œuvre d’un protocole d’accord dûment paraphé par la République du Sénégal.

C’est une fuite en avant qui démontre clairement que monsieur Malick Sall mise sur un clivage imaginaire entre les travailleurs pour arriver à ses fins qui ne sont autres que la remise en cause des acquis des travailleurs de la justice. Mais ce n’est que peine perdue.» Ils parlent ainsi de rencontre troublante. Parce que soutiennent-ils, le ministre a reçu au nom du gouvernement une «entité» dite syndicale, disent-ils, qui s’est constituée il y a à peine quatre mois, qui n’a même pas encore une existence légale, faute de récépissé et de plateforme revendicative et qui, de surcroît, n’a jamais eu un quelconque accord avec le gouvernement.

Lequotidien

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