Considéré comme le cerveau du massacre de Boffa-Bayotte, René Capin Bassène a fait face au Juge d’instruction hier mardi. Devant la barre, il a déclaré au magistrat qu’il a fait l’objet de torture lors de l’enquête préliminaire. Ce que son avocat a dénoncé avec fermeté, renseigne Igfm.
« Ce que je déplore, c’est que de plus en plus, des personnes arrêtées pour certaines infractions, se plaignent de tortures. C’est grave. Cela, je le déplore. Et dans ce dossier je ne manquerai pas de le déplorer. Mon client l’a allégué. Ce n’est pas que dans ce dossier. Cette semaine, j’ai eu plusieurs dossiers et toutes ces personnes ont parlé de tortures », regrette Me Ciré Clédor Ly.
Concernant l’audition de son client sur le fond, la robe noire déclare: « depuis 10 h 53 mn, mon client René Capin Basséne est face en face du Juge. Ça n’a pas été facile après 29 mois de détention. Ce que nous déplorons c’est que des personnes soient enfermées des années et des années et qu’un beau jour, tambour battant, on veut terminer un enquête ; Tout cela ne participe pas à un droit pour un procès équitable », s’est-il plaint.
René Capin Basséne est sous le coup de multiples accusations : associations de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat, tentative d’assassinat, détention d’arme sans autorisation, vol commis en réunion avec des circonstances aggravantes et usage d’armes.
« Et comme cela ne suffisait pas, une autre accusation a été ajoutée sur le dos mon client, il est inculpé ce matin encore d’une autre infraction de sortie irrégulière de correspondance », a conclu la robe noire.