On risque d’assister à une confrontation entre les forces de l’ordre et les commerçants du marché Sandaga, si le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, ne revient pas sur sa décision, visant à les chasser de leurs cantines au profit du marché du Champ de Courses.
Sommés de quitter les lieux par le Préfet de Dakar, à travers une dernière sommation, ces commerçants regroupés autour d’un mouvement dénommé Association «And Taxawu Sandaga» (Ats), ont organisé hier une conférence de presse, pour manifester leur colère afin de dire non à ce projet initié par le ministre.
Très remontés, ces pères et mères de famille ont fermé toutes les cantines, ce mardi aux environs de 17h, non sans avertir les autorités. Ils affirment qu’ils ne quitteront pas les lieux. «Ils sont venus aujourd’hui (Ndlr : hier) nous remettre les sommations et ils disent que nous devons partir dans 2 jours. Mais nous leur avons dit que nous n’irons nulle part. Maintenant s’il se passe quelque chose, ils seront responsables», prévient le porte-parole du jour.
Les commerçants ont déploré la posture adoptée par le ministre de l’Urbanisme Abdou Karim Fofana, qui selon eux, refuse de discuter avec les personnes concernées. C’est pourquoi, ces commerçants «n’accepteront pas d’aller au Champ des courses que sur des conditions claires». En plus, ajoute-t-il, il faut que le délai soit raisonnable.
«Nous avons des dettes et des créances dans le marché. Nous sommes en relations avec des banques. On ne peut pas nous faire partir en une semaine au risque d’éclater nos biens et de compromettre nos activités», ont indiqué les commerçants.
Mansour SYLLA