Je partage ce texte qui donne droit à mon analyse sur le cfa et rédigé par un journal ouest africain qui me cité pour avoir, avec le Président Nigérian, Buhari, milité pour un Eco sous l’égide de la CEDEAO et non d’une Umoa influencée par Paris.
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Ce n’est pas un secret de Polichinelle. La nouvelle monnaie de la CEDEAO, l’Eco, est au centre des discordances entre les Anglophones et les Francophones. Il existe une véritable crise de confiance entre ces 2 entités concernées par cette monnaie unique.
On se rappelle que le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a exprimé ses inquiétudes quant à la faisabilité de la monnaie régionale Eco, affirmant que les pays sont désormais à la croisée des chemins avec ce projet. Il a même brandi le risque de dislocation de la CEDEAO en cas d’adoption unilatérale de l’Eco par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dominée par les anciennes colonies de la France. Pour le Nigéria, il prévaut un manque de confiance dans les discussions devant mener à une adoption commune de la nouvelle monnaie prévue pour l’ensemble de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Notons qu’en février dernier, le Nigeria avait formulé une demande de prolongation du délai pour le lancement de la monnaie unique et souhaité également que « les critères de convergence » (les conditions économiques à remplir par tous les membres) soient atteints par la majorité des pays. Pour Djibrin Ibrahim, professeur de sciences politiques à l’Université d’Abuja, il s’agit effectivement “d’un problème entre Francophones et Anglophones ».
La nouvelle monnaie va-t-elle résister à la crise qui couve ?
« Mais il y a aussi un deuxième problème, il s’agit des critères, des conditions et des principes annoncés pour l’établissement de cette nouvelle monnaie. La plupart des pays ouest-africains n’arrivent pas à remplir ces conditions qui sont très exigeantes et difficiles » explique-t-il.
Le président libérien, George Weah, en marge d’une réunion de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA), a proposé, pour sa part, la création d’un « comité spécial » qui sera chargé de prendre langue avec les présidents ivoirien, Alassane Ouattara et français, Emmanuel Macron, pour aplanir les différends liés à l’adoption de cette monnaie commune de l’Afrique de l’ouest.
« DANS UNE CONTRIBUTION, L’ANCIEN DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION DE LA CEDEAO, ADAMA GAYE, A DÉNONCÉ “UNE MANŒUVRE DU PRÉSIDENT IVOIRIEN, ALASSANE OUATTARA, AVEC SON HOMOLOGUE FRANÇAIS, EMMANUEL MACRON, POUR TORPILLER LE PROCESSUS D’INTÉGRATION RÉGIONALE COLLECTIVEMENT CONÇU »
Cette rencontre, élargie à la Guinée, a permis de discuter des zones d’ombre apparues suite à la décision des pays de la zone UEMOA d’adopter unilatéralement l’Eco comme monnaie officielle en remplacement du franc CFA, dès ce mois de juillet. En attendant, l’abandon du franc Cfa pour l’Eco, décidé par les pays de l’UEMOA, entre en vigueur dès le 1er juillet prochain.
Dans une contribution, l’ancien directeur de la communication de la CEDEAO, Adama Guaye, a dénoncé “une manœuvre du président ivoirien, Alassane Ouattara, avec son homologue français, Emmanuel Macron, pour torpiller le processus d’intégration régionale collectivement conçu…“ Dès lors, on se pose la question de savoir le sort réservé à cette monnaie unique que veut se doter la CEDEAO. Que va faire l’UEMOA qui abandonne le franc Cfa au profit de l’Eco dès le 1er juillet prochain ?
L’Eco pourra-t-elle résister à cette impasse qui projette une véritable crise entre les pays en présence ?
Photos ci dessous: Emmanuel Macron et en kaftan, en ma présence, à New York, le President Nigérian.