Macky Sall ne sera pas seulement applaudi par la population pour la levée du couvre-feu et la fin de l’état d’urgence. A vrai dire, pour certains de nous de la presse qui bouclions tardivement, il nous arrivait d’avoir pitié de ces hommes et femmes des forces de sécurité. Sous le vent, la poussière, dans la solitude et, souvent, la pénombre, ils traquent les récalcitrants et autres qui ont dans leurs gênes un atavisme de la défiance de l’autorité. Personne ne peut les ramener à l’ordre et leur faire comprendre qu’aujourd’hui, c’est la survie de l’humanité qui est jeu à cause de ce fichu diable de covid19. Donc, la levée du couvre-feu et de l’état d’urgence va permettre à nos vaillantes forces de sécurité d’aller se reposer. Un repos bien mérité ! Surtout que l’Etat a été trop pingre avec ces femmes et hommes qui sont au service de la nation.
Cela dit, ceux qui danseront certainement, ce sera les hommes infidèles. A contrario, les femmes vont pleurer parce que le couvre-feu et l’état d’urgence leur avaient permis de récupérer leurs hommes d’une certaine manière. Parce que du 23 mars à jours, les hommes ont abandonné leurs deuxièmes ou troisièmes bureaux, tout en continuant cependant à les prendre en charge. D’autres astuces n’ont pas manqué surtout pour des hommes impossibles à canaliser. Cela consistait à juste passer au bureau le matin, pour ensuite filer à l’anglaise vers sa dulcinée pour deux bonnes heures salaces.
A Madame qui appelle, Monsieur lui chuchotera dans le combiné qu’il homme est en réunion de direction qu’il ne peut pas parler. Et le tour est joué ! Après quoi, revenir tranquillement au bureau avant rentrer à la maison sans tambour, mais avec le cœur rempli de joie. Tout en feignant une fatigue intense du fait d’un surcroit de travail ! Pour dire que la mesure prise par Macky Sall ce lundi a des effets collatéraux insoupçonnés.
KACCOOR BI