Cité dans une demande de régularisation d’un terrain: Jean-Paul Dias dément et crache ses vérités

par Dakar Matin

La Corniche Ouest est sur toutes les lèvres ces temps-ci depuis que les défenseurs du littoral ont décidé de se battre pour l’égal accès de tous à cette zone paradisiaque. Et la sortie musclée de Barthélemy Dias a cristallisé l’attention de l’opinion sur le bradage de cette zone si convoitée de Dakar. Mais, il n’y avait pas que les personnes citées que cette zone intéressait. Parmi les «demandeurs», le nom de Jean Paul Dias est cité. Demande refusée par la Division régionale de l’urbanisme de Dakar. Interrogé, Jean Paul Dias a tout nié avant de réitérer son total soutien au combat de son fils Barthélémy.
 
 
Malgré les ravages que fait Covid-19 au Sénégal, le débat sur le littoral a réussi à le bousculer dans l’actualité nationale un tant soit peu. A la pointe du combat, les défenseurs du littoral et surtout… le maire de Sacré-Cœur-Mermoz Barthélemy Dias. Depuis le début du combat, beaucoup de noms sont cités : Djibril Diallo, ancien fonctionnaire international, Djibril Diallo, sous-préfet de Dakar-Plateau, Collé Ardo Sow, Rose Wardini, mais aussi des sociétés. C’est ce que les acquisitions sur la Corniche intéressent tout le monde. Et dernièrement, le nom de Jean-Paul Dias a été cité. Selon nos sources, le père du maire de Mermoz Sacré-Cœur a fait lui aussi une demande de régularisation par voie de bail d’une parcelle de terrain sise route de la Corniche Ouest à hauteur de Fann Mermoz, en 2014, auprès du chef du Bureau des domaines de Ngor Almadies et de Grand-Dakar. Ce dernier a alors sollicité l’avis de la Division régionale de l’urbanisme de Dakar par lettre n°02056/DGID/DEDT du 21 mai 2014.  
En réponse, Katy Ndiaye Diallo, alors chef de la Division régionale de l’urbanisme de Dakar, mentionne que la parcelle sollicitée a déjà fait l’objet de deux demandes antérieures formulées respectivement par la société Mahila Sarl suivant lettre n°0922/DGID/DEDT en date du 6 mars 2014 et la société Diaspora Habitat Sénégal Sarl par lettre n°1215/DGID/DEDT du 25 mars 2014. Conséquence : la Division régionale de l’urbanisme de Dakar a émis un avis réservé à la requête de Jean-Paul Dias portant sur la même assiette au motif qu’elle ne dispose pas de plan d’aménagement de la Corniche Ouest de Dakar, encore moins son règlement particulier. 
 
 
Jean Paul Dias : «peut-être que j’ai fait une requête (…) Ce que l’on régularise, c’est ce que l’on a déjà»
 
 
Joint au téléphone, Jean-Paul Dias nie totalement avoir émis une demande de régularisation. «Une demande de régularisation ? non. Ce que l’on régularise, c’est ce que l’on a déjà», précise Jean-Paul Dias. Qui poursuit : «cela n’existe pas ! La vérité, ce sont les gens du Domaine avec la complicité du ministère des Finances, en général, le ministre délégué ou le ministre chargé du Budget qui s’occupe de ça. En général, quand ils ne veulent pas vous donner quelque chose, ils inventent des choses. Ces sociétés citées dans la lettre n’existent même pas» (ndlr : en réalité, elles existent). Jean-Paul Dias se défend en soutenant qu’une régularisation le concernant n’existe pas. «Une régularisation suppose que j’ai déjà un bien ou que je suis attributaire. J’ai peut-être fait une requête et il n’est pas interdit d’en faire, mais pour refuser votre requête, on écrit n’importe quoi. Mais on s’en fout que cela ait fait l’objet d’une demande de tel ou de tel», dit-il.
 
 
 
«Dans tout le Sénégal, je n’ai jamais été attributaire d’un cm de terrain» 


 
 
 
Quant à la question de savoir s’il y avait un lien entre les sorties fracassantes de Barthélemy Dias et sa demande refusée de régulariser une parcelle sur la Corniche Ouest, Jean-Paul Dias crie haut et fort qu’il n’en existe aucun. «La vérité, c’est qu’on a taillé en pièces la colline des Mamelles derrière et on allait les donner jusqu’à la plage et y compris la plage. Et au-dessus de cette colline passe une route goudronnée. On vous dit qu’il y a rez-de-jardin, rez-de-chaussée et deux étages, c’est n’importe quoi ça. Donc au total 5000 mètres carrés», précise Dias père. D’ailleurs, Jean-Paul Dias dit être totalement en phase avec son fils. «Je le soutiens parce qu’on n’a pas le droit de privatiser une plage. Son débat à lui, ce n’est pas parce qu’on ne lui a pas donné ce qu’il demandait, mais le fait de privatiser une plage», déclare-t-il. Avant de conclure : «dans tout le Sénégal, je n’ai jamais été attributaire d’un cm de terrain».
 
Samba THIAM

jotaay
 

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