Ce n’est pas encore la fin du calvaire dans certains quartiers de la capitale. La pénurie d’eau persiste dans des localités de Dakar comme Ouakam, Nord-Foire et Cité Damel. Dans ces quartiers, les habitants sont obligés de veiller toute la nuit pour s’approvisionner en eau. Ils déplorent la situation et plaident pour un retour à la normale de l’approvisionnement en eau.
Des populations de Dakar continuent de subir de plein fouet la pénurie d’eau. Au quartier Nord-Foire, l’eau ne coule que tard dans la soirée. Privés du liquide précieux toute la journée, les habitants sont contraints de veiller toute la nuit pour approvisionner leurs réserves d’eau. A défaut, ils devront débourser de l’argent pour acheter de l’eau. «Nous passons les nuits à attendre l’eau et le matin il faut vaquer à nos occupations. Il faut se lever à 4h du matin pour espérer avoir le peu qui coule jusqu’à 6h, et là c’est la coupure», se désole Fatimata Barry trouvée dans un arrêt de bus sur la route menant vers l’aéroport Léopold Sédar Senghor.
Selon cette mère de famille, «la situation est devenue intenable, surtout dans ce contexte de pandémie du coronavirus où le respect des conditions d’hygiène est essentiel». On retrouve la même situation à Ouakam.
Dans ce quartier aussi, l’approvisionnement en eau est irrégulier, depuis quelques semaines. Un dysfonctionnement qui a fini de bouleverser le quotidien des habitants. Tout près du garage des «cars rapides», Awa Diouf est assise devant son étal de légumes. Elle nous confie son difficile quotidien, à cause de la pénurie d’eau. «Je ne dors plus, ni la nuit, ni la journée. On est fatigués du manque d’eau. On passe la nuit devant le robinet. Ce qui est le plus difficile, c’est que le débit est faible, l’eau coule au compte-gouttes. Du coup, je ne dors plus parce que pendant la journée, je dois vaquer à mes occupations pour pouvoir rentrer avec un peu d’argent. J’ai de petits enfants et mon mari travaille la nuit», raconte la jeune femme.
Mieux, dit elle, «on limite nos besoins en eau, sinon on est obligés d’acheter et ce ne sera pas facile». Elle plaide pour le retour à la normale dans les plus brefs délais. A Cité Damel aussi, le manque d’eau persiste. Les robinets sont à sec durant toute la journée. «On est restés une semaine privée d’eau. Maintenant, l’eau coule, mais c’est juste tard dans la soirée. C’est ma fille qui se charge de veiller. Mais, là, elle doit reprendre l’école. Je ne sais pas comment je vais faire», confie Oumy Coulibaly. «Vraiment, on est fatigués», lâche-t-elle. En effet, plusieurs quartiers de Dakar sont confrontés à un manque d’eau depuis des semaines. Si dans certains quartiers, la situation est revenue à la normale, dans d’autres, l’eau ne coule que tard dans la soirée, avec parfois un débit très faible.