En mars, le président Macky Sall a annoncé un fonds de riposte contre les effets du coronavirus estimé à 1.000 milliards FCFA pour soutenir notamment les entreprises affectées. Mais dans plusieurs secteurs, les ayants droit tardent à voir les promesses du chef de l’État. L’Observateur a fait le point.
Au premier plan dans la lutte contre la maladie à coronavirus, les agents de santé semblent être les plus lésés. Beaucoup avaient décrié le montant de leur prime, 50.000 FCFA, ces agents souffrent pour rentrer dans leur fonds.
« Pour la prime que les fonctionnaires étaient censés recevoir, la plupart d’être eux l’ont reçue. Il y a une prime de 50.000 FCFA qui est appliquée à tous les agents de santé et qui a été payée une fois. Mais les agents de santé qui travaillent dans les centres des épidémies doivent avoir une prime spéciale qui n’a pas encore été payé dans la majorité. Il est urgent que les gens paient cette prime, parce qu’on parle beaucoup de milliards FCFA alors que les primes n’ont pas été payées. Certains ont été payés, mais la plupart attend toujours », a dit Amadou Yeri Camara, secrétaire général du syndicat des médecins du Sénégal.
Au patronat, rien de concret pour les entreprises
C’était une crainte qui est malheureusement en train de devenir une réalité. Il avait déjà lancé l’alerte il y a plus d’un mois. Le secrétaire exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal prévenait déjà sur les lenteurs qui pourraient retarder les mesures de soutient de l’État aux entreprises mises en difficultés par la covid19.
« Il s’agit des mesures d’urgence. Il faudrait veiller à ce que toutes les mesures prises soient déclinées le plus rapidement possible. Les entreprises commencent à se poser des questions, la pandémie n’attend pas et il y a un rythme de propagation rapide. Si nous tardons à mettre en oeuvre ces mesures, des entreprises disparaîtront », disait Mor Talla Kane.
Jusqu’à présent, les choses n’ont pas véritablement bougé. Le patronat regrette la lenteur dans l’opérationnalisation des décisions du chef de l’État.
BTP toujours dans l’attente des milliards FCFA de l’État
Le secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP) qui se trouve dans une situation financière alarmante attend toujours que l’État s’acquitte de ses dettes vis à-vis des entreprises. Alassane Diarraf Ndao, secrétaire général, a exprimé sa désolation sur les lenteurs notées dans l’effectivité de la mesure du chef de l’État, dans les colonnes de L’Obs.